Grève et manifestations le 22 mars de la fonction publique

Grève et manifestations le 22 mars dans les 3 versants de la fonction publique

5000 personnes mobilisées à Avignon pour revendiquer des augmentations de salaire, exiger l'arrêt des suppressions d'emplois, défendre les statuts, préserver les missions de service public et dénoncer des conditions de travail dégradés ! 

Ils étaient ce 22 mars des centaines de milliers d’agents publics (fonctionnaires et contractuels), de retraités, de salariés du privé, d'étudiants à défiler à Paris et en province dans les quelque 180 cortèges organisés dans le cadre de la grève dans la fonction publique.

Bruno, salarié du secteur bancaire, indique malicieusement : " nous sommes là aujourd’hui comme les jeunes, les retraités, les fonctionnaires. C’est peut-être le début d’un grand mouvement de contestation".

Philippe est un salarié du secteur privé. Il travaille dans le groupe Continental. Militant FO Métaux il insiste sur les raisons de sa présence : " Nous sommes là pour défendre les services publics et à travers eux la garantie d’une égalité de traitement des citoyens. Or cela est actuellement en danger."

 

 

PRISE DE PAROLE UDFO Vaucluse                         Manifestation du 22 mars 2018

Chers camarades, chers amis, nous sommes rassemblés aujourd’hui, bien au delà de la seule fonction publique dans son ensemble, pour exprimer notre ras le bol! 

Pour Force Ouvrière, la fonction publique dans ses 3 versants est garante de l’intérêt général au service de la cohésion sociale, tant mise en avant par nos gouvernements successifs. Elle fait pourtant l’objet d’attaques incessantes de ces mêmes gouvernements.

Attaques qui atteignent un paroxysme avec la suppression annoncée de 120000 emplois sur le quinquennat, le blocage des salaires, les attaques frontales contre le statut et j’en passe.

Pire encore, à l’instar des cheminots avec leur statut qui serait la cause du déficit de la SNCF,  les fonctionnaires sont stigmatisés et deviennent les boucs émissaires accusés de tous les maux à qui ont fait porter la responsabilité des déficits publics.

Il est faux et provocateur de laisser entendre que les statuts et les droits des salariés seraient à l’origine des difficultés économiques, dont ils sont les premières victimes.  Rappelons le, ces difficultés sont pour l’essentiel dues aux politiques d’austérité mises en place depuis la crise financière de 2007-2008 qui trouve sont origine dans les dérives de la finance.

Mes camarades, où est le soucis de cohésion sociale quand on monte telle ou telle catégorie de citoyens l’une contre l’autres ? 

En opposant par exemple la situation des cheminots à celle des agriculteurs,  en opposant les actifs aux retraités, les fonctionnaires aux salariés du privé…

Où est le soucis de cohésion sociale, quand les suppressions d’emplois dogmatiques ont pour conséquences un service public dégradé au détriment des citoyens et des conditions de travail insupportables pour salariés à l’image de ce qui se passe dans les hôpitaux ou les EHPAD ?

Alors, attaques contre le statut, blocage des salaires, suppression d’emploi, conditions de travail dégradés, menace sur les missions de service public… trop, c’est trop mes camarades!

Salariés du public, avec ceux du privé et les retraités qui sont présents également aujourd’hui, nous disons : la régression sociale, ça suffit !

Pour Force Ouvrière, Il y a donc urgence à tout mettre en oeuvre pour arrêter ce rouleau compresseur  libéral qui écrase l’ensemble de notre modèle social avec pour seuls buts de baisser le coût du travail et de précariser les salariés au profit essentiellement des actionnaires.

Notre pays produit de la richesse, et force est de constater qu’elle est de plus en plus mal répartie. Le taux de pauvreté dans notre département est là pour en témoigner.

Il est donc légitime de revendiquer des augmentations de salaire dans la fonction publique, comme dans le privé, à hauteur des pertes de pouvoir d’achat subies depuis de nombreuses années.

Comme il est légitime de défendre les statuts, garants de l’égalité de traitement des citoyens, et de revendiquer l’arrêt des suppressions d’emploi et les créations statutaires dans les nombreux services qui en ont besoin afin d’assurer au mieux les missions de service public.

Qu’on soir clair, chers camarades, chers amis, l’arme des salariés, quand ils ne sont pas entendus, c’est bien de cesser le travail et de manifester afin d’établir le rapport de force.

C’est pour cela que nous sommes là et le gouvernement doit nous entendre.

Pour Force Ouvrière, il est donc indispensable d’accentuer la pression par une large information des salariés dans les entreprises, dans les administrations afin de préparer la grève interprofessionnelle, car nous sommes tous dans la même galère.

Date de dernière mise à jour : 24/03/2018