L'UDR-FO 84 opposée au parking payant de l'hôpital - UDRFO 84 Non au parking payant à l’hôpital d’AVIGNON ! - UDR-FO 84 Maintien de la gratuité du parking de l'hôpital d'Avignon - UDRFO 84

L'UDR FO Vaucluse dénonce

COMMUNIQUÉ


 

L'UDR FO Vaucluse dénonce le projet
de stationnement payant sur le parking
du centre hospitalier d'Avignon

 

L'information a filtré en ce début d'année : le stationnement deviendrait payant de 7 h à 20 h, du lundi au vendredi (jours fériés exceptés), sur le parking du centre hospitalier d'Avignon pour les usagers de l'hôpital, patients et accompagnants, à compter du quatrième trimestre 2021.

L'Union Départementale des retraités Force Ouvrière (UDR FO) 84 considère que les prétextes avancés pour justifier cette mesure, notamment l'utilisation indue comme parking relais par des personnes venant travailler à Avignon, tentent de faire oublier la responsabilité des décideurs qui ont fait preuve d'une absence totale d'anticipation :

-       la direction du centre hospitalier quant aux conséquences pourtant prévisibles de la médecine ambulatoire sur l'accroissement de la fréquentation du parking et de la suppression depuis longtemps du contrôle à l’entrée du parking,        

-       les élus de la ville et du département quant à la recherche d'une solution de parking-relais pour faire face au flux quotidien de véhicules en provenance des Bouches du Rhône.

L'UDR FO 84 condamne cette mesure qui revient à traiter une insuffisance de places de stationnement en frappant au porte monnaie les visiteurs pour les pousser à réduire leur temps de visite aux malades, les malades, eux, paieraient à hauteur de la durée de leur hospitalisation ou de leurs soins… !

L'UDR FO 84 rappelle que l'hôpital public et donc son parking ont été construits par la collectivité publique, c'est-à-dire par les impôts payés par les citoyens, et que le fonctionnement des hôpitaux est assumé à 80 % par l’Assurance maladie, c'est-à-dire les cotisations sociales.    

Rendre payant le stationnement, c'est faire payer ceux que leur état de santé contraint de se rendre à l’hôpital ainsi que leurs parents et amis qui les assistent, les visites n’étant pas sans importance pour aider les patients à faire face à beaucoup de pathologies.

Mais, de surcroît, nous apprenons que la direction de l’hôpital a pris la décision, dès novembre 2019, d'en confier l'exploitation au privé, au travers d'un contrat de concession dont nous devrions connaître l'heureux bénéficiaire ces temps-ci.

Comme dans tout contrat de concession, le titulaire de la concession (le délégataire) se rémunérera sur les recettes d'exploitation, ce qui signifie clairement que, pendant les huit ans que devrait durer ce contrat, il se payera grassement sur le dos des patients venus se faire soigner à l'hôpital public.

Si l'on ne connaît, à ce jour, que le produit de l'opération pour le Centre hospitalier, 300 000 € par an minimum, soit 2,4 millions € sur 8 ans, on peut se faire une idée du profit que réaliserait la société délégataire en se livrant à un calcul approximatif du chiffre d'exploitation brut annuel à partir du « coût moyen horaire compris entre 0,70 € et 1,30 € TTC max. » qu’indique le projet.

Sur la base de 550 places exploitées, 13 h par jour, 250 jours par an, le chiffre d’exploitation serait donc compris entre 1,25 million € et 2,32 millions € par an donc entre 10 millions € et 18,56 millions € sur 8 ans.

Une fois déduits l'amortissement, les frais de personnels et d'entretien du parking, et le montant versé à l'hôpital, l'heureux titulaire de la concession serait le seul vrai gagnant de l’affaire.

Pour faire passer la pilule, le projet de contrat de concession promet des cartes à prix préférentiels, voire l'attribution d'heures gratuites (5 000 heures par an) « à destination des familles et patients en grande difficulté financière ».

Ce dispositif ne peut qu'interpeller : quels critères d'appréciation pour déterminer les ayants droit ? Peut-on croire que ce volume annuel de 5 000 heures (20 h / jour !) suffise pour satisfaire toutes les demandes ? A moins que, pour la direction du centre hospitalier, les personnes en grande difficulté économique n'existent pas ou très peu dans notre pays ? Et s’il est prévu « une poche de stationnement au niveau des urgences pédiatriques pour permettre aux utilisateurs des urgences pédiatriques de se garer facilement à proximité immédiate des urgences», les places y seront payantes elles-aussi… tout doit rapporter !

D’autre part, il est permis de se demander si la recherche du profit qui est la raison d’être du délégataire conduira à une hausse continue des tarifs comme le pratiquent les sociétés concessionnaires des réseaux autoroutiers.

L'UDR FO 84 condamne sans réserve ce projet de privatisation de la gestion du parking de l'hôpital qui conduirait à taxer les patients et les visiteurs au profit d’intérêts privés.

L'UDR FO 84 estime que, plutôt que réduire, année après année, le budget et les moyens de l'hôpital public, le gouvernement serait mieux inspiré de répondre aux demandes des médecins, infirmiers, personnels administratifs et ouvriers. Cela aurait évité la situation dramatique des services hospitaliers face à la Covid-19, cela éviterait que les directeurs d'hôpitaux recherchent des ressources ou des économies dans la privatisation, la sous-traitance de services, la concession de parkings…

Non au parking payant à l’hôpital d’AVIGNON !
Maintien de la gratuité !

 

 

Avignon, le 18 avril 2021

Le Bureau de l’UDR FO

Date de dernière mise à jour : 18/05/2021