Les Syndicats de retraités réclament la gratuité des masques

Paris le 9 septembre 2020

Lettre ouverte à M. le Président de la République

M. le Premier Ministre

M. le Ministre de la Santé

Messieurs

L’obligation du port du masque s’étend, mais pour qu’elle soit respectée, encore faut-il que ces protections soient financièrement accessibles au plus grand nombre.

L’État doit prendre la décision de rendre accessibles les masques à toute la population, au même titre qu'il le fait pour l'accès aux soins et aux médicaments. Le prix des masques pèse peu par rapport au budget de l’État, comparé au risque d’un second confinement.

Dans l’immédiat, vous refusez de répondre à cette demande. Sauf quelques cas particuliers (personnes en situation de précarité ou personnes fragiles médicalement) qui ont droit, heureusement, à percevoir des masques.

La gratuité des masques pour tous s’impose.
Pour notre part, nous insistons sur l’urgence de cette gratuité pour les personnes en retraite.

Beaucoup de retraités ont un « choix » très réduit :

Acheter des masques ou se nourrir, d’autant que l’on remarque combien le prix de nombreux fruits et légumes ont augmenté.
Réutiliser leur masque plusieurs jours de suite afin de ne pas être sanctionnés, ce qui ne protège personne, ni eux, ni leurs proches.
Ou rester confinés chez eux longtemps encore, alors que l’isolement, trop longtemps imposé, fait perdre l’envie de vivre.

Ces « choix » pour les personnes en retraite ne devraient pas exister. Même si les prix des masques ont baissé, ce coût pèse lourdement sur les budgets alors que cette « dépense » pèse peu dans le budget de l’État.

Ces témoignages nous amènent à revendiquer d’urgence la gratuité des masques pour tout le monde et notamment pour les retraités. Il s’agit d’une mesure indispensable pour le respect du port du masque et donc pour éviter un second confinement.

Dans l’espoir d’être entendu, veuillez recevoir l’expression de nos salutations les plus respectueuses.

Date de dernière mise à jour : 11/10/2020

Claude Jenet

Claude Jenet est né le 25 février 1942 à Limoges. Reçu au concours d’agent de recouvrement des services du Trésor, il est nommé à la perception du centre hospitalier régional. En 1963, il est animateur des jeunesses syndicalistes FO de la Haute Vienne. En 1966, il entre au bureau de l’Union départementale. Deux ans plus tard, il en est Secrétaire général adjoint et, en 1970, il est élu secrétaire général. Il siègera ensuite à la Commission exécutive confédérale, à partir de 1974, avant d’être élu membre du Bureau confédéral, en 1980, à l’issue du XIV^e congrès confédéral de la CGT FO à Bordeaux, congrès qui réunissait 2 745 délégués.

Passionné de cyclisme, Claude Jenet, avec Roland Raignoux (alors secrétaire de l’UD FO de l’Indre) avait commencé par organiser une épreuve cycliste ouverte aux professionnels, « le Grand Prix du Muguet » qui reliait Châteauroux à Limoges. Arrivé au Bureau confédéral il réussira dès 1980 à convaincre Félix Lévitan, directeur du Tour de France, d’installer deux voitures aux couleurs de FO au sein de la caravane du Tour de France. C’est ainsi que l’été dernier, FO effectuait son 34^e tour de France. Claude Jenet, comme responsable du secteur Presse de la confédération, de 1980 à 1996 (date à laquelle il prend la responsabilité de l’organisation) aura lui-même suivi ainsi chaque année quelques étapes du Tour de France dans la voiture de presse de FO Hebdo.

Lorsqu’il quitte le bureau confédéral, lors du congrès confédéral de Marseille en 2000, Claude Jenet n’en finit pas avec son activité militante. Il deviendra responsable des retraités FO de l’Union départementale de Vaucluse, département qu’il avait choisi pour sa retraite, et est toujours demeuré actif et disponible auprès des syndicats et des militants FO de ce département jusqu'à son décès intervenu le 3 décembre 2014.