SITUATION SANITAIRE :

Intervention de l'UDR-FO de Vaucluse auprès de l'ARS

 

Madame la Déléguée Territoriale,

Malgré les déclarations faites par le Président de la République lors du confinement, le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2021 ainsi que le « Ségur » de la santé démontrent à l’évidence que les fermetures de lits, d’hôpitaux, de maternités continuent, que le manque de médicaments, de moyens matériels et humains perdure, que la désertification médicale ne sera pas jugulée.

Dans l’immédiat, la situation sanitaire préoccupe l’Union Départementale des Retraités Force Ouvrière de Vaucluse. 

Si la situation sanitaire est si catastrophique que le laissent entendre les différentes déclarations officielles, comment comprendre qu’il n’y ait plus, semble-t-il, de distribution de masques sur le stock d’Etat ?

Certes, selon nos informations, peuvent bénéficier de masques gratuitement :

  • les personnes bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (CSS) ou de l'aide médicale de l'État (AME) qui ont reçu des masques par la poste à la fin du mois de juillet ;
  • les personnes vulnérables susceptibles de développer les formes graves de Covid-19 qui peuvent s'en procurer en pharmacie sur prescription médicale ;
  • les personnes atteintes du virus Covid-19 sur présentation de l'e-mail ou du sms de l'Assurance maladie ou du résultat positif du test RT-PCR ;
  • les personnes identifiées comme « cas contact » par l'Assurance maladie dans le traitement « Contact covid »,

mais ils seraient désormais facturés à la Sécurité Sociale.

Par les médias, par les personnels de santé qui témoignent, nous apprenons que les médecins, les personnels hospitaliers, les personnels des officines sont invités à continuer à travailler, même s’ils ont contracté la Covid-19, au risque de propager le virus, ce qui n’est pas admissible. De plus, il leur serait demandé de surseoir à leurs congés.

D’autre part, selon certaines sources, il nous est rapporté que les personnes de plus de 65 ans, qui ne se seraient pas fait vacciner contre la grippe, ne seraient pas admises en réanimation si elles venaient à être infectées par la Covid-19, ce que nous ne pourrions admettre.


Enfin, nous réitérions notre demande de fourniture gratuite de masques partout où il est fait obligation de le porter sur la voie publique.

Nous vous demandons de nous renseigner précisément sur les points évoqués ci-dessus, tout au moins pour ce qui concerne notre département.

Concernant les EHPAD,

- quel dispositif avez-vous mis en œuvre pour limiter les risques de contamination extérieure ?

- quelles mesures avez-vous prises, dans le cadre de votre mission de contrôle du respect des droits des usagers, pour que les résidents ne soient pas à nouveau confinés, c'est-à-dire privés de la liberté de voir leur famille et leur famille privée du droit de visite ?

- quelle assurance nous donnez-vous que les résidents en EHPAD - de même que les autres personnes âgées résidant à domicile - atteints de la Covid-19, bénéficieront des soins que leur état exige, y compris l’hospitalisation si nécessaire, qu’aucune ne sera victime de discriminations liées à l’âge et que des soins palliatifs ne seront éventuellement effectués qu’avec leur accord ou l’accord de leur famille ?

Nous attendons de votre part, en tant que représentante de l’ARS, des engagements précis sur ces sujets.

Il faut que les enseignements du confinement soient tirés : les résidents des EHPAD l’ont très mal vécu. Le fait de ne plus voir leur famille a été très dur pour nombre d’entre eux et en a fait sombrer dans la dépression ou leur a ôté l’envie de vivre. Certains ont perdu de la motricité, d’autres souffrent de divers troubles. Peu en sont sortis indemnes. Cela nous conduit à être opposés à un nouveau confinement qui constitue une mesure privative de liberté injustifiable. Nous pensons que des solutions sont à rechercher en consultant les résidents, leurs familles, les personnels. Rien ne doit être imposé et les moyens de protections existants (masques, blouses, gants, gel…) permettent d’éviter toute mise à l’isolement des personnes âgées, toujours préjudiciable pour leur santé, que rien ne peu justifier juridiquement et auquel, en tout état de cause, nous nous opposerions.

Le département de Vaucluse est également victime de désertification médicale. Pouvez-vous nous dire quelles dispositions l’ARS entend prendre pour y remédier ?

Dans l’attente de vos réponses, nous vous prions d’agréer, Madame la Déléguée Territoriale, l’expression de notre considération.

AVIGNON, le 13 octobre 2020


     Jacques Fassié          Serge Ollier             Laure Lambertin
Président                Vice-Président             Secrétaire

 

Réponse de l'ARS

Monsieur le Président,

Je fais suite à votre courrier en date du 15/10 dans lequel vous avez souhaité attirer mon attention sur la prise en charge des personnes âgées dans le département de Vaucluse

Ci-dessous, les éléments que je peux vous apporter. Je tiens à vous préciser que tout est mis en œuvre pour accompagner au mieux nos ainés dans ce contexte de crise sanitaire.

 

S’agissant des masques, les malades atteints de Covid-19 et les personnes contact sont dotés de 14 masques par semaine sur prescription médicale.

Pour les personnes ayant été identifiées comme une personne contact, la délivrance de masques se fait sur indication de l’Assurance maladie via son téléservice « Contact Covid », dédié sur la plateforme Ameli Pro. 

Les personnes vulnérables peuvent bénéficier de 10 masques par semaine en pharmacie, à la condition qu'ils soient prescrits par un médecin.

Sur le maintien en poste d’un personnel COVID, je tiens à préciser que la règle est l’éviction du personnel COVID et cas contacts :  tous les agents, soignants et non soignants, au sein d’un établissement de santé ou médico-social sont potentiellement concernés par une mesure d’éviction, en tant que cas confirmé de Covid19 ou personne contact à risque d’un cas confirmé. Les agents non soignants peuvent également être concernés du fait notamment des contacts fréquents entre soignants et non soignants

Néanmoins, selon l’avis du HCSP, dans le cas où un personnel non remplaçable serait porteur du SARS-COV-2 et asymptomatique, la possibilité dégradée d’un maintien en poste avec un renforcement des mesures de précaution et d’hygiène est envisageable.

Vous indiquez qu’il vous est rapporté que les personnes de plus de 65 ans, qui ne se seraient pas fait vacciner contre la grippe, ne seraient pas admises en réanimation si elles venaient à être infectées par la Covid-19, ce que nous ne pourrions admettre. Cette information est non fondée

 

Enfin, je tiens à vous faire part du guide régional qui est mis à jour régulièrement et qui est transmis aux établissements accueillant des personnes âgées dont les EHPAD, suivant le lien disponible sur le site de l’ARS :

 

Covid-19 : Guide pour la prise en charge des personnes âgées

 

 
 

 

 

   

 

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Covid-19 : Guide pour la prise en charge des personnes âgées

Dans cette crise sanitaire sans précédent liée à l’épidémie de Covid19, les établissements et services médico-so...

 

Un lien étroit et régulier est établi avec les directeurs et médecins des structures afin  d’accompagner au mieux les résidents. 

Conformément aux consignes nationales, les visites sont maintenues mais encadrées afin de limiter toute propagation du virus.

Tout est mis en œuvre pour accompagner les résidents.

Sincères salutations.

Caroline Callens Ageron | Directrice

Délégation départementale de Vaucluse

 

Date de dernière mise à jour : 23/11/2020