les coûts ne doivent pas se substituer à la qualité des soins.

la maîtrise des coûts ne doit pas se substituer à la qualité des soins

 

Union Départementale des Retraités
et Préretraités FO de Vaucluse

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Covid-19 : aucun enseignement
tiré de la première vague !

Le 13 octobre, l’UDR FO 84 avait adressé
une série de questions à l’ARS 84.

Le 15 novembre, l’ARS est enfin sortie de son silence…

L’UDR-FO de Vaucluse dénonce et revendique

 

Lors de la première vague, de nombreux praticiens et personnels hospitaliers ont accusé la comptabilité analytique et la tarification à l’activité d’être responsables de l’effondrement du système hospitalier. Il est pour le moins évident qu’un hôpital n’est pas une entreprise, qu’un patient n’est pas une marchandise. Vouloir à tout prix maîtriser les coûts pour une prétendue meilleure efficience a conduit et conduit encore à favoriser le tout ambulatoire pour mieux supprimer des hôpitaux, des lits, y compris des lits de réanimation, des maternités, des moyens humains et matériels, à créer un forfait pour les urgences. Résultat de cette politique, l’hôpital le « plus efficient » est celui où les capacités sont saturées et où la durée moyenne des séjours est la plus courte. On en mesure aujourd’hui la conséquence : le désastre sanitaire.

Pour autant le ministre des Solidarités et de la Santé ne va pas changer la gouvernance hospitalière, mais il annonce qu’il fait appel à la médecine de ville afin qu’elle vienne au secours de l’hôpital.

Mais, à quelle médecine de ville fait-il appel ? Pour notre département c’est le désert médical. Cette situation est la résultante du numerus clausus.

L’Union Départementale des Retraités FORCE OUVRIERE de Vaucluse ne peut rester muette face à la dégradation de notre système de santé.

Nous sommes confinés, mais pas bâillonnés.

Nous condamnons et combattrons avec la plus grande détermination les annonces faites par le ministre des solidarités et de la santé car elles sont inacceptables.

Inacceptables car c’est le nombre limité des capacités d’hospitalisation qui impose que SEULES les formes graves requérant des soins de réanimation soient prises en charge par l’hôpital.

Inacceptables car la médecine de ville n’est déjà plus présente sur de nombreux territoires situés tant en zone rurale que citadine. De ce fait une partie grandissante de la population se trouve sans médecin généraliste. Alors à qui s’adresser pour être pris en charge ?

Inacceptables car la médecine de ville, avec le peu de médecins généralistes dont elle dispose, va devoir trier les malades, c’est-à-dire choisir entre ceux qui pourront être hospitalisés et ceux qui ne le pourront pas. Et qui va suivre ceux qui ne seront pas hospitalisés ? Où vont-ils se soigner ? Chez eux ? Au risque de contaminer toute leur famille !

Inacceptables car faute de places dans les hôpitaux, c’est en fait l’hospitalisation à domicile qui va devenir la règle avec toutes les contraintes et les angoisses que cela va soulever tant pour les malades que pour les familles, avec à la clef la télésurveillance médicale.

Inacceptables car nous craignons que les malades de la Covid-19 résidant en EHPAD soient soumis à l’obligation de ne pas quitter leur chambre.

Inacceptables car, faute de généralistes, c’est la télémédecine que le gouvernement veut favoriser et développer non pas pour mieux soigner mais pour réaliser des économies.

Inacceptables car la maîtrise des coûts ne doit pas se substituer à la qualité des soins.

L’UDR-FO de Vaucluse dénonce la CASSE de l’hôpital public, de la médecine de ville, la pénurie de médicaments, organisées depuis plusieurs décennies par les divers gouvernements de toute tendance politique convertis au libéralisme.    
Elle exige l’abandon de « ma santé 2022 » et de véritables moyens pour les services de santé et les EHPAD.

Avignon, le 5 décembre 2020

 

 

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Date de dernière mise à jour : 11/01/2021