COVID-19 : L'UDR-FO 84 demande des précisions à l'ARS

L'UDR-FO 84 demande des précisions à l'ARS

Union Départementale des Retraités et pré-retraités
Force Ouvrière de Vaucluse

20 avenue Monclar BP 10 - 84004 Avignon cedex 01 - udrfo84@yahoo.fr

Avignon, le 25 avril 2020

Madame la déléguée départementale de l’ARS

Votre courrier du 23 courant a retenu toute notre attention et soulève de notre part quelques remarques et questions.

Vous nous indiquez que « si un cas de Covid est confirmé chez un résident ou un personnel d’EHPAD, un test généralisé est mis en place pour tous les résidents et tous les personnels de l’établissement. »

Pourriez-vous nous indiquer comment est établie la confirmation d’un cas de Covid ?

Est-il procédé à la moindre suspicion de contamination à un test ou est-il attendu que les symptômes graves se manifestent pour faire un test ?

Le nombre de décès, au plan national, de résidents dans les EHPAD, c'est-à-dire sans aucune prise en charge en hôpital, interroge et pas seulement notre organisation. La presse s’est fait l’écho d’une Fiche du ministère de la Santé, publiée en mars, qui suggérait de limiter fortement l’admission en réanimation des personnes les plus fragiles ; un tableau de bord de l’Assistance publique de Paris établit que 19% des patients placés en réanimation avaient plus de 75 ans au moment de la sortie de cette Fiche, un chiffre qui est tombé ensuite, au plus fort de l’épidémie, à 7 % et, pour les plus de 80 ans, le pourcentage est passé de 9 à 2% tandis qu’on constatait dans le même temps une hausse exponentielle des décès en EHPAD, représentant alors plus de la moitié des chiffres enregistrés.

Pourquoi tous les résidents victimes du Covid-19 dans les EHPAD de notre département n’ont-ils pas été hospitalisés ?

Est-ce que cela continue à être le cas ?
Un résident atteint du Covid-19 dans notre département est-il pris en charge systématiquement par le Samu ?

Pourquoi n’a-t-il pas été procédé à un test de tous les résidents en EHPAD qui constitue une population extrêmement vulnérable au Covid-19 ?

Nous vous demandions dans notre message du 9 avril « Pour les personnes âgées, handicapées, vulnérables du fait de leur isolement, confinées à leur domicile et ou sans domicile fixe, quelles mesures avez-vous préconisées ? Avez-vous donné des consignes précises aux maires, aux Centres Communaux d’Action Sociale ? Si oui, lesquelles ? Vous assurez-vous que ces personnes ne sont pas dans le dénuement, que les soins dont elles ont effectivement besoin sont assurés ? »

Nous souhaitons une réponse à cette question.

Nous vous demandions également :

- « Pour les soins à domicile, avez-vous vérifié qu’ils sont tous assurés, qu’il n’y a pas d’interruption ?

Avez-vous un contact direct et suivi avec les sociétés de service à la personne qui les proposent ? »

Qu’en est-il ?

- « Allez-vous organiser un dépistage du covid-19 ? Si oui, qui sera concerné et à quelle date ? ».

Notre question demeure.

- « Quels sont « les moyens humains et matériels qui font aujourd’hui défaut y compris pour les soins à domicile », en souhaitant disposer « d’un document détaillé indiquant qui manque de quoi, quelles communes manquent de médecins généralistes, de dentistes, d’ophtalmologues ».

Dans l’attente des réponses que vous voudrez bien apporter à nos questions et demandes, nous vous prions d’agréer, Madame la Déléguée départementale, l’expression de notre considération.

Jacques Fassié Serge Ollier Laure Lambertin
Président Vice-Président Secrétaire

Copie à M. le Préfet de Vaucluse

Réponse de l'ARS

Courrier 202004 162705 2 (250.9 Ko)

Date de dernière mise à jour : 30/04/2020

Claude Jenet

Claude Jenet est né le 25 février 1942 à Limoges. Reçu au concours d’agent de recouvrement des services du Trésor, il est nommé à la perception du centre hospitalier régional. En 1963, il est animateur des jeunesses syndicalistes FO de la Haute Vienne. En 1966, il entre au bureau de l’Union départementale. Deux ans plus tard, il en est Secrétaire général adjoint et, en 1970, il est élu secrétaire général. Il siègera ensuite à la Commission exécutive confédérale, à partir de 1974, avant d’être élu membre du Bureau confédéral, en 1980, à l’issue du XIV^e congrès confédéral de la CGT FO à Bordeaux, congrès qui réunissait 2 745 délégués.

Passionné de cyclisme, Claude Jenet, avec Roland Raignoux (alors secrétaire de l’UD FO de l’Indre) avait commencé par organiser une épreuve cycliste ouverte aux professionnels, « le Grand Prix du Muguet » qui reliait Châteauroux à Limoges. Arrivé au Bureau confédéral il réussira dès 1980 à convaincre Félix Lévitan, directeur du Tour de France, d’installer deux voitures aux couleurs de FO au sein de la caravane du Tour de France. C’est ainsi que l’été dernier, FO effectuait son 34^e tour de France. Claude Jenet, comme responsable du secteur Presse de la confédération, de 1980 à 1996 (date à laquelle il prend la responsabilité de l’organisation) aura lui-même suivi ainsi chaque année quelques étapes du Tour de France dans la voiture de presse de FO Hebdo.

Lorsqu’il quitte le bureau confédéral, lors du congrès confédéral de Marseille en 2000, Claude Jenet n’en finit pas avec son activité militante. Il deviendra responsable des retraités FO de l’Union départementale de Vaucluse, département qu’il avait choisi pour sa retraite, et est toujours demeuré actif et disponible auprès des syndicats et des militants FO de ce département jusqu'à son décès intervenu le 3 décembre 2014.