Au cœur du cortège et du rassemblement FO le 21 septembre à Paris : des jeunes, des moins jeunes, des retraités, des salariés du public ou du secteur privé… Ils étaient 15 000 venus dire Stop à la réforme des retraites.
Ce sont quelque 15 000 camarades, libres, indépendants, fiers, déterminés et combatifs qui ont manifesté et se sont rassemblés pour le meeting de FO, à Paris le 21 septembre, contre le projet de réforme des retraites, annonçait le secrétaire général de la confédération, Yves Veyrier. Applaudissements nourris de tous saluant cette journée réussie. Pour cette mobilisation, que sont venus soutenir deux représentants syndicaux européens – Robert Vertenueil, pour la centrale syndicale belge FGTB, et Domenico Proietti, pour la confédération italienne UIL –, FO a dit haut et fort son opposition au projet sur les retraites, dévoilé pour l’instant via le rapport du Haut-commissaire Jean-Paul Delevoye, devenu récemment ministre. Or, pour FO le projet n’est acceptable en rien. Ainsi la mise en place d’un régime unique par points qui sera sous la coupe des gouvernements, insistait Yves Veyrier pointant une conception claire et affirmée, qui vise à évincer la négociation collective et la pratique contractuelle – le paritarisme – de la responsabilité et de la gestion de la protection sociale collective.
Après un parcours entre Duroc et Denfert-Rochereau, pendant lequel les drapeaux FO ont flotté dans les rues de Paris, tous se sont rassemblé pour écouter le discours du Secrétaire général, diffusé en direct sur les réseaux sociaux.
Chères et chers camarades,
nous l’avons proposé, nous l’avons décidé, nous l’avons annoncé, nous l’avons préparé… et nous l’avons réussi !
Ce samedi 21 septembre, vous êtes partis dans la nuit, en car, par le train, en voiture, et ce matin en métro et RER pour les plus proches, et vous êtes là !
Nous sommes 15 000 camarades, libres, indépendants, fiers, déterminés et combatifs.
Nous sommes ici, ce 21 septembre, parce que, toujours, nous avons refusé de nous soumettre, de nous soumettre à la loi d’airain de l’économie réduisant le travail et les travailleurs à une marchandise, et, par voie de conséquence, le salaire et la protection sociale au minimum de subsistance.
Nous sommes ici parce que, militants de l’émancipation, nous avons créé, construit et géré la solidarité ouvrière par la revendication, la négociation des conventions collectives, les statuts et le code du travail, par la protection sociale collective.
Nous sommes ici, ce 21 septembre, avec l’ambition de convaincre et d’entraîner les salariés, femmes et hommes, ouvriers, employés, techniciens, cadres, d’entreprises, de l’industrie, des services, des services publics, à entraîner toutes et tous pour la justice sociale, pour le progrès social.
Notre slogan, hier, aujourd’hui, demain : pour un vrai travail, un vrai salaire, une vraie protection sociale collective solidaire.
Et puis, camarades, on parle beaucoup, aujourd’hui, d’environnement, de climat. A juste titre, car il y a urgence, sans aucun doute. Mais, nous le disons, la protection de notre environnement, contre le réchauffement et les dérèglements du climat, passe par la justice sociale. Pour FO il s’agit d’en faire une revendication ouvrière, pour les travailleurs. Pour les jeunes. On ne peut que se féliciter et encourager la jeunesse à s’engager. Avec la Confédération syndicale internationale, les syndicats dans le monde prennent part, soutiennent ou apportent leur considération à cet engagement. Il ne peut y avoir de laisser pour compte. La protection de l’environnement doit aller de pair avec la protection sociale collective.
Et nous sommes ici, bien sûr, ce 21 septembre, pour dire encore, haut et fort, que nous sommes déterminés à tout faire pour sauver nos retraites, celles de nos anciens, celles des actifs d’aujourd’hui, celles de nos enfants demain. Car, encore une fois, nous sommes confrontés à un projet de réforme décidé sans prendre l’avis des premiers concernés.
Depuis 1993, et son mois de juillet funeste, il n’est pas un président et un gouvernement qui n’ait engagé une réforme globale des retraites, réformes qui ont essentiellement eu pour effet de retarder l’âge effectif du droit à la retraite et de contenir, quand ce ne fut pas réduire, le pouvoir d’achat des pensions.
Chaque fois le discours était le même. Face aux inquiétudes, aux critiques et aux contestations, on nous assurait qu’il s’agissait de sauvegarder et garantir la pérennité du système.
En 2003, le gouvernement, par la voix du ministre des affaires sociales, François Fillon, affirmait, à l’Assemblée nationale, « la réforme prévue est majeure… elle assurera la pérennité de nos régimes de retraites » et elle garantira le financement des retraites d’ici 2020.
Mais le même, devenu premier ministre, affirmait, à peine trois ans plus tard, en juillet 2010, « notre système de retraite est aujourd’hui menacé », pour justifier la poursuite de l’allongement de la durée de cotisation et le recul de l’âge légal de 60 à 62 ans.
Il n’aura alors pas fallu attendre quatre ans pour qu’en 2014, la Ministre des affaires sociales, Madame Touraine, à son tour, présente une nouvelle réforme qu’elle disait « structurante » et devant « garantir dans la durée notre système de retraite », cela pour inscrire un allongement supplémentaire de la durée de cotisation.
Nous ne sommes que cinq ans plus tard, et nous sommes, à nouveau, confrontés à un projet réforme.
Si, à l’origine, on voulait nous rassurer, en affirmant que celle-ci ne serait « pas guidée par une logique budgétaire mais une logique d’équité » et ne toucherait « pas à l’âge de départ à la retraite, ni au niveau des pensions », les masques sont vite tombés.
Force Ouvrière ne s’y était pas trompée, lorsque, dès le départ, elle en a dénoncé le principe et a mis en garde contre les arguments de vente, les slogans marketing, dont celui de système ou régime « universel » et le fameux « un euro cotisé donnera les mêmes droits ».
FO ne s’y est pas trompée, et pour cause !
Si le Haut-commissaire, devenu ministre, a voulu placer en exergue de son rapport une formule de l’ordonnance du 4 octobre 1945, instituant la sécurité sociale, nous lui avons rappelé que notre confédération syndicale, depuis les origines, est partie prenante des systèmes de protection sociale et, en particulier, des systèmes de retraites.
Aussi, camarades, non seulement nous nous estimons légitimes et qualifiés, mais nous n’avons nullement à rougir de ce que nous avons réalisé et des responsabilités que nous avons prises ! Nous pouvons au contraire en être fiers !
« Nous avons aujourd’hui 42 régimes qui assurent globalement un bon niveau de retraite » : c’est le premier ministre lui-même qui le dit, dans sa déclaration de politique générale, devant le parlement ! Et il a encore ajouté récemment que notre système était envié ailleurs. Alors, pourquoi en changer ? Pourquoi le supprimer ?
On nous oppose systématiquement l’argument de l’augmentation de l’espérance de vie pour justifier la nécessité d’allonger la durée d’activité. Mais, justement, camarades, c’est parce que nous avons créé la sécurité sociale, qui permet d’être mieux soignés à égalité, c’est parce que nous avons créé les retraites, qui permettent de ne pas avoir à s’épuiser jusqu’au bout au travail, que l’on vit plus longtemps aujourd’hui.
Et, puisque l’on nous oppose souvent des comparaisons avec d’autres pays, notamment en Europe, ne devrions-nous pas nous féliciter que l’espérance de vie en France soit supérieure à la moyenne européenne et que le taux de pauvreté des retraités soit plus faible en France qu’ailleurs en Europe ?
Devrions-nous culpabiliser, nous en plaindre ?
On le sait aussi, l’espérance de vie en bonne santé n’évolue pas dans les mêmes conditions. Elle est aujourd’hui autour de 63 - 64 ans. Alors, bien sûr, cela ne dit pas que l’on tombe gravement malade à 63 ans. Mais on commence à avoir des pépins de santé, qui rendent plus difficile de devoir continuer de travailler.
Et, pour beaucoup, 62 ans c’est déjà trop ! Beaucoup, beaucoup attendent avec impatience le moment de pouvoir enfin s’arrêter.
Je pense bien évidement à de nombreuses professions et secteurs d’activité, que vous représentez aujourd’hui, où le travail use prématurément, physiquement et psychologiquement, du fait notamment des conditions de travail, du manque de moyens, de la pression à la compétitivité, d’une organisation du travail sans frontière avec la vie privée.
Je pense aux agents publics, qui, d’astreinte, de jour comme de nuit, interviennent, dans des conditions difficiles, parfois dangereuses pour assurer la continuité et la sécurité du service et celle des citoyens usagers.
Mais j’en reviens aux slogans marketing. « Système universel » nous dit-on par comparaison aux régimes existants.
Précisons les choses. S’il n’y a pas eu universalité dans le régime, cela n’est pas du fait des seuls salariés, loin s’en faut.
Et surtout, à brandir ce slogan, on masque une réalité.
Cette réalité est que les régimes de salariés, du privé comme du public, ont toujours assurer leur part de solidarité. Ils contribuent de longue date à l’équilibre d’autres régimes, par le biais des transferts financiers, notamment en faveur des régimes agricoles, de salariés comme d’exploitants, et du régime des indépendants. Cette solidarité représente aujourd’hui de l’ordre de 7 à 8 milliards d’euros, chaque année, destinés à compenser les déficits démographiques de ces régimes.
S’il est vrai que les droits ne sont pas toujours les mêmes et qu’il y a à améliorer, camarades, on le sait aussi, ce n’est pas en opposant les droits des uns aux autres, ce n’est pas en imposant des reculs de droits aux uns que l’on améliore la situation des autres !
Et attention, à brandir à nouveau l’emblème des régimes spéciaux, on masque que ce ne sont pas ces régimes qui sont seuls visés – ils ne représentent qu’une part de la population active et retraitée concernée. Et n’oublions pas que les durées de cotisations sont alignées. Que vous soyez, fonctionnaire, cheminot, électricien, ou salarié du privé, ce sera 43 ans de cotisations pour la génération 1973 si on ne revient pas sur cette disposition ! FO ne l’accepte pas plus aujourd’hui qu’hier. FO appelle à ce que l’on supprime ce nouvel allongement.
Avec le régime unique, ce qui est en cause et sera supprimé, c’est le régime général avec son régime complémentaire qui concernent 18 millions d’actifs et 14 millions de retraités.
Aujourd’hui avec le système de retraite et ses régimes nous avons construit un droit universel à la retraite.
Oui, on peut l’améliorer. Oui on doit l’améliorer.
Mais nous refusons d’aller vers un régime unique par points qui sera sous la coupe des gouvernements.
Car la réalité, camarades, est que derrière le slogan du système universel, il y a une conception, claire et affirmée. Elle vise à évincer la négociation collective et la pratique contractuelle – le paritarisme – de la responsabilité et de la gestion de la protection sociale collective.
Il s’agit de parachever ce qui a été engagé depuis les années 90, avec la CSG, puis le plan Juppé, pour la sécurité sociale en matière de santé.
Voyez ce qui vient de se produire pour l’assurance chômage. Le gouvernement a décidé, unilatéralement, de transférer la cotisation salariale sur la CSG au prétexte, là aussi, de l’universalité, avec l’ouverture de droits aux démissionnaires et aux travailleurs indépendants.
Il s’agit en réalité de justifier que les gouvernements, demain, prennent le contrôle et le pouvoir complets de décision. C’est la capacité des syndicats à exercer un contrepoids par la négociation collective sur la part des richesses redistribuée aux salaires et à la protection sociale qui est en cause.
Et les décisions du gouvernement en matière d’assurance chômage, vous les connaissez. Nous nous sommes refusés à les cautionner. Et nous avons eu raison. Car elles conduisent à réduire drastiquement les droits des demandeurs d’emplois, en particuliers des plus précaires, accusés d’être responsables de leur situation ! alors que l’on sait qu’aujourd’hui 87% des embauches se font en CDD et que parmi ces CDD, 30% sont des CDD d’une journée !
Pour elles et eux demain – et ils seront nombreux, très nombreux, notamment les jeunes, à en subir les conséquences – l’indemnisation sera plus faible et il sera plus difficile d’y avoir droit.
Ce sont 3,9 milliards d’euros d’économies qui ont ainsi été décrétés par le gouvernement sur les droits des demandeurs d’emplois.
Alors je le dis, à FO, on ne se limite pas à « avoir les nerfs », ou « la boule au ventre ».
A FO, on demeure combatifs. A FO on ne se résigne pas, d’avance, à laisser la voie libre aux gouvernements, au patronat, pour qui aujourd’hui la sécu, l’assurance chômage, les retraites sont toujours trop chères !
Parce que, demain avec le régime unique de retraite par points, l’état, les gouvernements auraient entre les mains tous les leviers d’actions. C’est ce que nous avons appelé la réforme paramétrique permanente….
« Réforme paramétrique » car le système serait assis principalement sur la valeur des points.
C’est tout le sens du « un euro cotisé donnera les mêmes droits » alors que tout le monde n’est pas dans les mêmes conditions de revenu. La retraite de base ne sera plus, comme aujourd’hui dans le secteur privé, calculée sur les 25 meilleurs années, ou sur les six derniers mois dans la Fonction publique, modes de calculs qui conduisent à un taux de remplacement – le rapport entre la pension et le dernier salaire – qui est égal entre public et privé.
Chacun devra acheter ses points tout au long de sa vie active. Y compris dans les périodes difficiles, quand on a du mal, jeune, à entrer dans la vie active, quand on n’a qu’un petit salaire, un temps partiel imposé ou un petit boulot comme indépendant, par exemple livreur à vélo quand on ne trouve rien d’autre et dans les conditions que l’on sait aujourd’hui !
Le nombre de points – le capital que vous vous serez constitué – vous noterez au passage la terminologie ! ce capital, donc, dépendra de la valeur d’achat du point.
Alors, on l’a compris : petit salaire vaudra maigre capital de points et petite retraite ! Beaucoup, si ce n’est tous, vont y perdre.
Et, le moment venu, la pension dépendra de la valeur de service au moment de la conversion des points en retraite.
Il sera donc aisé pour les gouvernements demain de « jouer » sur les valeurs du point à l’achat comme à la conversion pour agir sur le montant de la pension.
Avec ce système unique par points, l’âge d’ouverture des droits, même maintenu à 62 ans, deviendrait virtuel. Si le montant de la pension ne suffit pas, il faudra poursuivre son activité pour acquérir des points supplémentaires, si tant est que vous serez encore en emploi !
Mais cela ne va pas assez vite sans doute pour le gouvernement.
On nous dit qu’il faudra ajouter un âge du taux plein, ou âge d’équilibre ou pivot. Le Haut-commissaire préconise un âge collectif. Tout le monde à 64 ans avec un malus qui amputerait la pension de moins 10% pour celles et ceux qui, y ayant pourtant droit, voudraient partir à 62 ans ! FO a quitté la concertation en avril dernier parce que justement venait ce débat.
Devant la levée de bouclier, le Président de la République a semblé changer d’avis, indiquant sa préférence pour une durée de cotisation. Mais, dans la foulée, il nomme, le Haut-commissaire, ministre pour conduire la réforme ! Allez comprendre…
Quoiqu’il en soit, âge du taux plein ou durée de cotisation, le Premier ministre a été clair : « il faudra travailler plus longtemps ».
Mais, attention, cette réforme pourrait bien devenir « permanente » car les valeurs du point comme l’âge du taux plein ou la durée de cotisation d’équilibre seraient fixés, nous dit le rapport, « au démarrage de la réforme et en l’état des hypothèses actuelles ».
Et le pilotage devra respecter une règle d’or révisée ensuite tous les 5 ans !
Au passage, si le Haut-commissaire avait, dans un premier temps, évoqué 63 ans, on est déjà passé, en à peine quelques mois, à 64 ans, et on a entendu récemment le Président vanter les 65 ans en Andorre !
Et cette réforme paramétrique permanente serait « aux mains des gouvernements », car le système universel supprimerait aussi le régime Agirc Arrco, qui est géré par la voie de la négociation collective entre organisations syndicales et d’employeurs et assure une pension complémentaire aux 13 millions de salariés retraités bénéficiaires.
Là encore, le rapport est explicite puisqu’il précise que « le cadre du pilotage sera fixé par les lois financières proposées par le gouvernement » et que ce dernier « sera toujours libre de proposer tout projet de réforme ayant des incidences sur les équilibres financiers du système de retraite ».
On le comprend aisément, les gouvernements demain, auront entre les mains un instrument de gestion budgétaire soumis avant tout aux contraintes financières.
En fait de retraite « plus simple et plus juste », le système universel risque surtout de se traduire par une retraite incertaine, tant quant au niveau de la pension qu’à l’âge de départ effectif, pour tous et au fil du temps !
Alors oui mes camarades, je l’ai dit, FO n’ira pas à Canossa, FO n’entend pas cautionner un système qui supprime les régimes existants, ces « régimes qui assurent globalement un bon niveau de retraite ».
FO ne s’inscrira pas dans la suppression du code des pensions qui est attaché au statut général de la Fonction publique, FO ne souscrira pas à la suppression du régime des électriciens et gaziers, des cheminots… FO ne cautionnera pas la remise en cause des systèmes de service actif qui compensent la pénibilité du travail dans la fonction et le secteur publics…
FO ne marchandera pas l’éviction des syndicats et de la négociation collective du régime complémentaire Agirc-Arrco et, du même coup, sa disparition et la confiscation des réserves constituées.
Nous l’avons aussi dénoncé, à maintes reprises, ce n’est pas d’aujourd’hui. D’ores et déjà, du fait de réformes successives, l’âge effectif de départ en retraite recule. Et nous savons que près de la moitié des salariés qui liquident leurs retraites ne sont plus en activité. Demain celles-ci et ceux-là seraient doublement pénalisés si un système de malus est mis en place. Ils n’auront d’autre choix que de liquider leur retraite, n’étant plus en activité et subiront du même coup le malus sur un niveau de pension réduit !
Mais cela pose une question majeure, une question politique, celle de la conception du système de protection sociale.
Car la signification des réformes dites d’équilibre financier des régimes est qu’il s’agit en réalité de faire porter aux régimes de protection sociale les défaillances accumulées des politiques économiques qui n’ont pas réussi à réduire et résorber le chômage, la précarité et les petits salaires.
Là encore, je ne peux pas ne pas rappeler les propos du premier ministre dans cette même déclaration de politique générale : « nous n’en avons pas fini avec un chômage de masse qui enferme dans la précarité, qui lamine des familles et des territoires ».
C’est cela qu’il faut résoudre, qui relève de la responsabilité des politiques économiques, des gouvernements et des employeurs. Et non pas ajuster la protection sociale à leurs échecs.
Car non, nous ne nous satisfaisons pas de pensions qui ne permettent pas de finir les fins de mois. Non, nous ne nous satisfaisons pas que ceux, plus souvent celles, qui subissent les inégalités de salaire et d’emploi, confinés aux petits salaires, au temps partiel subi, aux contrats précaires et aux périodes de chômage, que celles et ceux-là subissent une double peine au moment de la retraite. La retraite unique par points n’y changera non seulement rien mais elle l’aggravera.
On nous oppose le niveau de la dépense publique. Mais, chaque année ce sont 140 milliards d’euro d’aides publiques aux entreprises – là encore, ce n’est pas moi mais le ministre des compte publics qui l’évalue. Cette année, c’est 40 milliards au titre du CICE, en crédit d’impôt doublé d’allégements de cotisations sociales.
Ce sont autant de recettes fiscales et sociales en moins, autant de difficultés supplémentaires pour la sécurité sociale, pour nos retraites.
Et pour quel résultat ? A-t-on une évaluation une mesure des emplois sauvegardés ou créés ? Contrôle-t-on l’utilisation de ces aides publiques ? Soumet-on ces aides à des contreparties en termes d’emplois ? Sanctionne-t-on le non-respect des engagements, quand des engagements sont demandés ? Je pense aux salariés de Conforama, de General Electric, d’Ascoval, des compagnies aériennes Aigle Azur et XL Airways, et bien d’autres – dont on ne parle pas, notamment ceux des sous-traitants et des bassins d’emplois concernés, inquiets pour leur devenir.
« La pérennité financière du système de retraite par répartition […] suppose de rechercher le plein emploi ». Ce n’est une de mes formules, mais le code de la sécurité sociale qui le dit ! Alors commençons par assurer le plein emploi, par assurer un vrai travail, dès l’entrée dans la vie active et jusqu’au moment de la retraite, commençons par mettre l’économie au service de la justice sociale, et la question de l’équilibre de régimes de protection sociale se posera en d’autres termes.
Puisqu’il y a urgence en matière d’environnement et de climat, hé bien que l’urgence porte sur l’investissement, l’innovation, les politiques de développement en matière d’industrie, d’efficacité énergétique et de services qui servent la protection de l’environnement, la réduction du réchauffement climatique et l’adaptation à ses conséquences qui se font déjà sentir. Il y a là des ressources en matière d’emplois et de réduction des inégalités.
Nous l’avons dit souvent, le salaire n’est ni l’ennemi du climat, ni l’ennemi de l’emploi, ni l’ennemi de la protection sociale.
Car c’est aussi le procès fait par le gouvernement quand le premier ministre pointe que « la France est un des rares pays où le niveau de vie des retraités est supérieur à celui de la population ». La réponse ne peut pas être pour FO de réduire le niveau des pensions ! Non. La réponse est celle de l’emploi et de l’augmentation des salaires. Un vrai travail avec un vrai salaire.
Augmenter les salaires, c’est redistribuer la richesse à celles et ceux qui la créent. Augmenter les salaires, c’est réorienter l’économie de la finance vers l’économie réelle pour répondre aux besoins des populations. Augmenter les salaires c’est garantir un meilleur niveau de vie aux salariés, c’est moins d’évasion et d’optimisation fiscales et c’est augmenter les recettes fiscales pour les services publics et les ressources pour le salaire différé et la sécurité sociale.
A ce propos, nous l’avons dit : si la prime d’activité pour celles et ceux qui sont au Smic est bienvenue, il n’en demeure pas moins qu’elle démontre que le Smic ne suffit pas pour finir les fins de mois. Et la prime d’activité, financée pour beaucoup par l’impôt et la CSG, c’est autant de salaire que le capital n’a pas à verser. La prime d’activité c’est aussi moins de recettes pour la sécurité sociale. Et quand on nous promet un minimum de pension à 85% du Smic, on ne tient pas compte de la prime d’activité !
Camarades, leur raison n’est pas la nôtre.
Parce que leur raison est d’abord économique. Leur raison a pour maître mot la compétitivité économique. Elle conduit à faire des salaires, des conditions de travail, du code du travail, du service public et de la Fonction publique, de la protection sociale, des variables d’ajustement aux contraintes économiques, celles du marché, de la concurrence à tout prix. C’est le moins disant social, qui protège en réalité avant tout le capital : les dividendes des actionnaires se portent au mieux aujourd’hui. Ils sont revenus au niveau précédent la crise de 2008.
Et c’est l’accroissement des inégalités.
Car, leur raison c’est la réduction du coût du travail, la non-revalorisation du Smic au-delà du strict minimum, le blocage du point d’indice dans la Fonction publique, la mise en cause des statuts, du statut général de la Fonction publique, la mise en cause des conventions collectives de branches et de leurs garanties.
Leur raison, c’est la transformation des cotisations sociales en taxe ou impôt, que ce soit la CSG ou la TVA, qui reposent principalement sur les salariés et leurs familles.
Et nous l’affirmons encore : salariales ou patronales, les cotisations sociales sont nos salaires, notre salaire différé qui justifie la gestion paritaire de la protection sociale collective, qu’elle concerne la santé, le chômage, la santé au travail, le logement, la retraite.
Nous n’entendons pas nous en faire déposséder. La sécu, les retraites, elles sont aux salariés, qui se sont battus pour les gagner. Nous entendons bien nous battre pour les garder ! Nous ne voulons pas ouvrir le champ à la capitalisation.
Comme nous continuerons de défendre le service public, la Fonction publique et son statut, contre la précarisation tant des agents que des usagers.
Parce que notre raison est celle de la primauté du social sur l’économique, celle du progrès social. Notre raison est celle de la justice sociale.
Notre raison est celle de l’augmentation des salaires, du Smic à 1450 € net, du dégel du point d’indice.
Notre raison est celle de la protection sociale collective, solidaire entre les générations.
Nous pensons à notre responsabilité pour les générations à venir : FO ne portera pas les stigmates du renoncement.
Force Ouvrière, FO, est pacifiste, démocratique et profondément républicaine.
Nous mettons en garde contre la violence d’un système qui laisse sur le bord de la route, précarise, met en cause les droits sociaux, qui n’écoute ni n’entend les revendications syndicales, même quand elles sont portées par les mobilisations et les manifestations.
Force Ouvrière, FO, nous l’affirmons encore, demeure indéfectiblement attachée à la liberté syndicale, à la liberté de négociation collective, à la liberté de manifester – et nous le disons encore haut et fort nous contestons et demandons le retrait de la loi dite anti-casseurs.
Nous n’en sommes pas moins déterminés à nous faire entendre, à ramener nos interlocuteurs à la raison et à la table de la négociation collective, de la pratique contractuelle.
J’en appelle aux pouvoirs publics, au gouvernement.
Nous ne vous laisserons pas quitte. Jamais nous ne déserterons. Vous nous trouverez sur votre chemin. Partout et à chaque fois que les intérêts des salariés, leurs droits à la protection sociale, à la retraite, seront en cause, FO sera là, fera connaître ses analyses, ses contestations, ses refus, ses revendications, haut et fort, sans ambiguïté.
Nous FO, voulons empêcher ce régime unique, étatique, par points.
Nous, FO, le disons solennellement, notre système de retraite, ses régimes, méritent amplement d’être défendus et, oui, améliorés pour les femmes et les jeunes confrontés à la précarité et aux bas salaires.
FO, ses syndicats, ses militants et adhérents n’auront pas à se reprocher de n’avoir pas alerté, de n’avoir pas pris leurs responsabilités
Ce rassemblement, ce 21 septembre, est réussi. Soyons-en, soyez en fiers. Il ne suffira peut-être pas.
Les journées de manifestations, aussi nombreuses soient elles, n’ont pas toujours suffi dans le passé. Nous le savons et c’est pour cela que nous sommes déterminés.
FO œuvrera à l’unité d’action syndicale la plus large, car sur un tel enjeu elle est nécessaire.
Nous l’avons dit : s’il faut aller à la grève, nous sommes prêts.
Comme le 29 janvier 1995, pour la sécurité sociale, lorsque FO avait pris date.
La grève n’est pas un gros mot. La grève est un droit, un droit constitutionnel républicain, lié à la liberté syndicale, à la liberté de négociation collective.
A nous d’expliquer, d’expliquer encore, de convaincre.
Camarades, vous allez rentrer, reprendre le travail, les réunions syndicales, les réunions d’informations, dans les entreprises, les services publics… Expliquez, convainquez.
Les campagnes dans les entreprises dans les semaines à venir doivent être autant d’occasion de porter haut et fort nos analyses, positions et revendications.
Si nous convainquons, nous serons nombreux, très nombreux et nous pourrons gagner, camarades.
Vive la protection sociale collective solidaire !
Vive le syndicalisme libre et indépendant !
Vive la Confédération générale du Travail Force Ouvrière !
Les conditions de prise en charge des frais d’obsèques par la CNAV Au décès d’un assuré, toute personne, si elle en fait la demande auprès de la CNAV a la possibilité d’obtenir le remboursement d’une partie des frais d’obsèques acquittés. Ce remboursement est proposé dans la limite d’une somme de 2 286,74 euros prélevée sur les sommes dues au décès des titulaires de pensions de vieillesse. Pour en bénéficier, il suffit de présenter la facture des frais d’obsèques et l’acte de décès, la qualité d’héritier ou d’ayant droit n’est pas nécessaire. Ainsi, par exemple, un héritier ayant renoncé à la succession peut tout à fait bénéficier de ce remboursement. À noter : l’acte de décès est établi par la commune où le défunt est décédé ou par celle où il résidait. Circulaire CNAV du 25 janvier 2013.
L’Assemblée Générale de l’Union Départementale des Retraités Force Ouvrière de Vaucluse réunie le 4 juin 2021 à Montfavet réaffirme son attachement au syndicalisme ouvrier, fédéré et confédéré, libre et indépendant, fondé sur la charte d’Amiens. Seule l’indépendance syndicale vis-à-vis de toute structure ou influence étatique, économique, politique, religieuse peut permettre de rassembler les salariés, chômeurs et retraités pour une défense effective de leurs droits et intérêts matériels et moraux.
L’Assemblée Générale dénonce l’offensive forcenée du Gouvernement actuel, dans la continuité des politiques des gouvernements précédents, contre tous les acquis sociaux et démocratiques.
Elle se déclare opposée à toute restriction des libertés sous prétexte de lutte contre le virus Covid 19, et aux prolongations successives du régime d’exception, qui visent principalement à faire passer les plans de régression sociale en tentant d’empêcher toute résistance de la classe ouvrière. Elle condamne les atteintes aux droits fondamentaux de réunion, de manifestation, de revendication sous prétexte de « crise sanitaire ». Elle entend combattre toute atteinte à l’expression publique des revendications et aux prérogatives de représentation et d’action des organisations syndicales.
L’Assemblée Générale affirme sa détermination à défendre les intérêts et les revendications des retraités et à s’opposer aux plans dictés par les directives de l’Union Européenne organisant la destruction des services publics, des systèmes de solidarité assurés par la Sécurité Sociale et du Droit du travail. L’UDR FO 84 agira avec les retraités, les salariés, les chômeurs, les jeunes, par l’action syndicale interprofessionnelle, et en recherchant l’unité syndicale sur des revendications claires.
L’Assemblée Générale dénonce les contre-réformes qui se succèdent au profit exclusif de la Finance.
Ces contre-réformes développent et aggravent la pauvreté, le chômage, les inégalités, la précarité et détruisent les services publics.
L’Assemblée Générale déclare inacceptable la situation faite aux retraités.
Depuis le début de la pandémie, le gouvernement a versé plusieurs centaines de milliards d’euros aux grands patrons, contribuant ainsi à enrichir de manière éhontée cette minorité privilégiée de notre pays qui, pour autant, continue à licencier en masse.
L’Assemblée Générale rappelle que les retraités, déjà lourdement taxés, voient leur pouvoir d’achat régresser d’année en année tandis que les dividendes boursiers et les grandes fortunes atteignent des sommets inouïs.
L’Assemblée Générale dénonce la tentative du pouvoir politique de présenter les retraités comme des privilégiés, de les culpabiliser, pour justifier de leur faire payer le coût d’une crise sanitaire et économique dont ils ne sont en rien responsables.
L’Assemblée Générale s’indigne du lourd tribut en termes de vies humaines payé par les retraités depuis le début de la pandémie. Le gouvernement en porte l'entière responsabilité par la poursuite de la politique de fermetures de lits d’hôpital, de suppression de postes, de réduction des budgets des établissements de soins.
L’Assemblée Générale condamne toutes les atteintes portées à la dignité humaine, au droit d’être soigné en fonction de sa pathologie et non en fonction de son âge ou de ses moyens financiers.
Ces droits, qui résultent des ordonnances de 1945 qui ont créé la Sécurité Sociale, ont été conquis par les luttes de nos anciens dans un contexte pourtant marqué par les plus grandes difficultés sociales, économiques et sanitaires.
L’Assemblée Générale dénonce et s’oppose à la décision gouvernementale de faire adopter, en août 2020, par le parlement la création d'une cinquième branche, hors Sécurité Sociale, prenant en charge la perte d'autonomie. Selon le rapport Vachey, sa gestion serait assurée par la Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie (CNSA) et son financement par différentes mesures fiscales faisant les poches aux retraités et aux familles.
L’Assemblée Générale revendique la prise en charge de la perte d’autonomie par la Sécurité Sociale dans le cadre de la branche Maladie et son financement par le salaire différé que constituent les cotisations salariales et patronales.
L’Assemblée Générale rappelle que de tout temps FO s’est opposée aux exonérations de cotisations patronales et souligne qu’il est impératif d’y mettre fin. Entre1992 et 2018, le patronat a bénéficié de 496,1 milliards d’euros d'exonérations de cotisations de Sécurité Sociale. Rappelons que 62,50 milliards n’ont pas été compensés par l’État au détriment de la Sécurité Sociale (source ACOSS – août 2019).
La CADES1 finance la Sécurité Sociale en empruntant sur le marché à des taux bien plus élevés que ceux accordés à l’État. Depuis Maastricht, les gouvernements prennent des mesures qui tendent à substituer totalement l’impôt (CRDS2, CSG et CASA3) aux cotisations, aboutissant à l’étatisation de la Sécurité sociale, c'est-à-dire à la mainmise du pouvoir sur le budget de la Sécurité Sociale, ce que FO condamne.
L’Assemblée Générale exige le maintien du système de retraite actuel par répartition (issu des acquis de 1945), le maintien du code des pensions civiles et militaires, les régimes complémentaires ainsi que les régimes spéciaux ou particuliers existants. Elle exige l’abandon complet et définitif du projet de contre-réforme de retraite par points qui vise à substituer au versement actuel des pensions et retraites, selon des principes d’égalité et de solidarité, une logique d’individualisation des droits assortie d’une absence de garantie des taux de remplacement.
A l’heure où le gouvernement organise la privatisation de tous les services publics, la suppression de l’accueil physique au profit d’internet, exclut de fait les plus vulnérables. L’Assemblée Générale condamne le « tout numérique » qui se développe pour supprimer des emplois, réduire les coûts de fonctionnement en en transférant une partie sur les usagers alors même que nombre de personnes ne sont pas équipées ou ne maîtrisent pas l’outil informatique.
Elle dénonce l’amplification de l’inaccessibilité des services, y compris en matière de santé, en raison de la suppression des services d’accueil, de la dématérialisation, de l’absence de réponse téléphonique.
Pour lutter contre cette exclusion, L’Assemblée Générale revendique avec insistance :
le retour des services publics de proximité avec un accueil physique, et dénonce les implantations de FRANCE SERVICES qui n’est pas un service public et dont l’objectif consiste à la mise en place à marche forcée de la dématérialisation en lieu et place des guichets de proximité des services publics de plein exercice,
qu’il soit fait obligation à tous les services publics ainsi qu’aux entreprises assumant une mission de service public d’avoir un numéro téléphonique dédié avec des personnes physiques répondant aux appels et non des plateformes au personnel non formé,
que les bulletins de retraite ou de pension soient transmis, sous la version papier,
que soit considéré le droit au retour de l’usager à la relation papier comme obligatoire,
que toute modification des droits de l’usager soit signifiée sous forme papier.
NOS REVENDICATIONS
- Dans les EHPAD : application immédiate du ratio 1 pour 1 (dans le Vaucluse, il est de 0,6) ;
- la création des postes de médecins, d’infirmiers, permettant de mettre fin aux déserts médicaux, création de lits d’hôpital en nombre suffisant pour prendre en charge à tout moment les patients dont l'état de santé l'exige ;
- le retour d’un service public de qualité pour répondre à tous les besoins élémentaires des retraités (santé, transports, culture, sécurité, etc.) avec présence physique d’agents qualifiés ;
- le retour à une gestion paritaire de la Sécurité Sociale telle qu’à sa fondation en 1945 ;
- le maintien ou le retour à des tarifs règlementés pour le gaz et l'électricité et l'abandon des projets menaçant la péréquation tarifaire. L’Assemblée Générale dénonce par ailleurs les taxes exorbitantes sur le gaz et l'électricité et s'insurge que la TVA s'applique à ces taxes qui sont déjà des impôts déguisés ;
- le bénéfice d’une déduction fiscale ou d’un crédit d’impôt équivalant au montant des cotisations à leur couverture complémentaire santé ;
- l’abrogation de la CSG et d’ores et déjà, dans l’immédiat, l’annulation, pour tous, de la hausse de son taux intervenue en 2019 ;
- le retour à l’indexation au 1er janvier des retraites et pensions des régimes de base et complémentaires, des pensions de réversion sur l’évolution générale des salaires et exige le rattrapage du pouvoir d’achat perdu (de 2008 à 2019, les prix (hors tabac) ont augmenté selon l’INSEE de 12,93 %, et le SMIC de 20,3 % ; mais les pensions n’ont été revalorisées dans le même temps que de 8,6 % et les complémentaires de 6 à 8 % !) ;
- un minimum de retraite pour tous qui ne puisse être inférieur au SMIC pour une carrière complète ;
- le retour à la règle des dix meilleures années pour le calcul des retraites du privé, la suppression de la décote, une retraite complète sur la base de 37,5 années de travail, le retour à l’âge légal de départ à 60 ans ;
- le maintien et l’amélioration des conditions d’obtention des pensions de réversion et à cet effet, elle revendique le relèvement du taux de la pension de réversion ainsi que la suppression des conditions de ressources dans le régime général. De plus, elle revendique le bénéfice de la pension de réversion aux couples ayant conclu un pacte civil de solidarité (PACS),
- le rétablissement de la demi-part supplémentaire pour les parents isolés, veufs ou veuves n’ayant pas élevé seuls leurs enfants ;
- la suppression de la fiscalisation des majorations de pensions des retraités ayant élevé 3 enfants ou plus,
- la suppression du plafonnement de l’abattement fiscal de 10% ;
- la suppression de la CASA (Contribution Additionnelle à la solidarité pour l’Autonomie) ;
- l’abrogation de la taxe « Covid » sur les cotisations des complémentaires santé ;
- la suppression de la taxation du passage aux Urgences sans hospitalisation.
AU PLAN LOCAL
L’Assemblée Générale déplore le nombre insuffisant de maisons de retraite publiques dans le Vaucluse et le manque de financement public pour la création de nouveaux établissements.
Elle revendique un plan d’aide urgent pour les Établissements d’Hébergement de Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) qui sont dans une situation critique, mettant en difficulté le personnel, en nombre insuffisant, et les résidents insuffisamment entourés et aidés.
L’Assemblée Générale revendique le maintien de la gratuité du parking de l’hôpital public d’Avignon et de ceux de tous les services publics.
L’Assemblée Générale mandate le Conseil d’Administration de l’UDR-FO de Vaucluse pour amplifier les actions menées en défense des retraités.
L’Assemblée Générale réclame une politique publique d’adaptation de l’habitat, de la ville, des transports publics, des services, de l’environnement et de l’espace social, au vieillissement de la population.
L’Assemblée Générale appelle tous les retraités à s’organiser pour la défense
de leurs revendications et de leurs droits en rejoignant l’UDR-FO de Vaucluse
1. CADES caisse d’amortissement de la dette sociale
2. CRDS contribution au remboursement de la dette sociale
3. CASA contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie
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Les 7 erreurs ...
1-- On vit de plus en plus vieux, c’est normal de travailler plus longtemps.
Non, car si on vit plus longtemps, c’est aussi parce que l’on n’est plus obligé de travailler et de s’épuiser jusqu’au bout!
2-- Le système de retraite est inégalitaire. Non, c’est le système économique qui génère des inégalités: inégalités Hommes-Femmes au travail sur les salaires, la précarité, la responsabilité professionnelle…
3-- Le système français par répartition est trop compliqué: trente-huit régimes différents. Mais au Royaume-Uni, le système par capitalisation est constitué de plus de trois cent cinquante fonds de pension qui, souvent avec la crise financière, conduisent à la ruine l’épargne des salariés!
4-- 1990: 9,5 millions de retraités, 2030: 21 millions de retraités. C’est la spéculation financière qui est un poids mort pour l’économie, pas les retraites: les pensions sont réinvesties dans l’économie parce que les retraités consomment, comme tout salarié (alimentation, transport, tourisme…), générant une activité locale productive d’emplois, et contribuent à l’impôt (sur le revenu et TVA).
5-- Quatre actifs cotisaient pour un retraité en 1960, deux actifs pour un retraité en 2010. Mais entre-temps la productivité du travail a augmenté de l’ordre de 3% en moyenne par an, autrement dit un salarié produit 3% en moyenne de richesses supplémentaires chaque année.
6-- Retraites: un coût qui augmente. Les plus de 60 ans représentent aujourd’hui 22% de la population, quand les pensions représentent 13% du PIB (ensemble des richesses produites).
7-- Dans plusieurs pays d’Europe on part plus tard en retraite. Mais il y a un transfert vers l’invalidité, qui représente environ 14% des dépenses de prestations sociales en Suède et au Danemark, 13% en Finlande, 9% au Royaume-Uni, contre 6% en France.
Claude JENET
Claude Jenet
Claude Jenet est né le 25 février 1942 à Limoges. Reçu au concours d’agent de recouvrement des services du Trésor, il est nommé à la perception du centre hospitalier régional. En 1963, il est animateur des jeunesses syndicalistes FO de la Haute Vienne. En 1966, il entre au bureau de l’Union départementale. Deux ans plus tard, il en est Secrétaire général adjoint et, en 1970, il est élu secrétaire général. Il siègera ensuite à la Commission exécutive confédérale, à partir de 1974, avant d’être élu membre du Bureau confédéral, en 1980, à l’issue du XIVe congrès confédéral de la CGT FO à Bordeaux, congrès qui réunissait 2 745 délégués.
Passionné de cyclisme, Claude Jenet, avec Roland Raignoux (alors secrétaire de l’UD FO de l’Indre) avait commencé par organiser une épreuve cycliste ouverte aux professionnels, « le Grand Prix du Muguet » qui reliait Châteauroux à Limoges. Arrivé au Bureau confédéral il réussira dès 1980 à convaincre Félix Lévitan, directeur du Tour de France, d’installer deux voitures aux couleurs de FO au sein de la caravane du Tour de France. C’est ainsi que l’été dernier, FO effectuait son 34e tour de France. Claude Jenet, comme responsable du secteur Presse de la confédération, de 1980 à 1996 (date à laquelle il prend la responsabilité de l’organisation) aura lui-même suivi ainsi chaque année quelques étapes du Tour de France dans la voiture de presse de FO Hebdo.
Lorsqu’il quitte le bureau confédéral, lors du congrès confédéral de Marseille en 2000, Claude Jenet n’en finit pas avec son activité militante. Il deviendra responsable des retraités FO de l’Union départementale de Vaucluse, département qu’il avait choisi pour sa retraite, et est toujours demeuré actif et disponible auprès des syndicats et des militants FO de ce département jusqu'à son décès intervenu le 3 décembre 2014.