RETRAITES : LE COMBAT EST ENGAGÉ

RETRAITES : LE COMBAT EST ENGAGÉ

 

Le 8 octobre a été une journée de mobilisation pour la défense des retraites. Force Ouvrière était en première ligne pour cette bataille qui ne fait que commencer. Comme elle l’était déjà en 1995, avec succès.

 

 

Dans 150 villes, les retraités mobilisés !

Les 9 organisations nationales de retraités appelaient le 8 octobre à se mobiliser pour la revalorisation des pensions en fonction de l’évolution des salaires, la suppression de la CSG, un minimum de pension à hauteur du SMIC pour une carrière complète, le maintien et l’amélioration des pensions de réversion et l’embauche immédiate de 40 000 personnes dans le secteur de l’aide à domicile et des EHPAD.

 

Les retraités ont répondu à l’appel à Paris (5 000 personnes sous la pluie), à Marseille, à Lyon, Avignon (500 personnes) Montpellier… de Lille à Ajaccio, de Brest à Metz, ils ont rassemblé des dizaines de milliers qui n’acceptent pas de voir laminer leur pouvoir d’achat années après années.

 

Ils attendent du gouvernement actuel autre chose que de la compassion ou des promesses. Ils demandent au Président de la République qui déclare « le niveau de vie des retraités ne doit pas être dégradé, il doit être le même et continuer à progresser » de ne pas, « en même temps », geler les pensions et appauvrir les retraités.

 

Ce même jour, les 9 ont écrit au premier ministre pour obtenir un rendez-vous, espérant qu’enfin il accepte de nous recevoir. Le mépris alimente la colère et le groupe des 9 organisations de retraités déplore ce refus de la part de ceux qui prônent le dialogue.

 

Au moment où on nous annonce un bouleversement complet du système des retraites, c’est de très mauvais augure.

 

Les 9 se réuniront prochainement pour tirer un bilan complet de cette journée et vont maintenant poursuivre et développer une campagne en direction des maires afin d’obtenir leur soutien dans leur action, les retraités étant un des piliers de la démocratie sur le plan local.

 

Aperçu dans la presse.

Journal de la Haute Marne
Il est un autre dossier sur lequel Force ouvrière (FO), a d’ores et déjà montré sa détermination, en organisant une manifestation le 21 septembre : c’est le projet de réforme des retraites. Pour le patron haut-marnais du syndicat [Philippe Cousin], qui a présidé hier (mardi) [1er octobre], l’assemblée générale de FO Haute-Marne à Semoutiers, c’est un projet qui ne saurait être accepté. Le quotidien local donne la parole à notre Secrétaire général : Yves Veyrier estime qu’il faut défendre le système actuel de retraite et ses régimes, un trésor national que le monde nous envie a dit le Premier ministre… Face à un président convaincu de la justesse de sa politique, Yves Veyrier pense que la mobilisation peut payer.

Ouest France
L’envoyé spécial du premier journal de la presse quotidienne régionale en termes de tirage, Antoine Victot, a publié un entretien avec Yves Veyrier : Nous ne sommes pas d’accord dès le départ sur le fait d’instaurer un régime universel consistant à capitaliser des points tout au long de sa vie. C’est un point d’achoppement compte tenu du marché du travail avec les interruptions de carrière, notamment pour les femmes, ou sur la pénibilité, l’âge d’entrée dans la vie active. 87% des embauches sont des CDD dont 30% des contrats d’un jour.

L’Humanité
Le numéro d’équilibriste du président de la République. Alors qu’Emmanuel Macron devait donner, ce jeudi [3 octobre] à Rodez (Aveyron), le coup d’envoi du grand débat, deuxième version, cette fois consacré à la réforme des retraites, peu probable que l’exercice de communication suffise à calmer la colère sociale.

Le Monde
Même constatation. S’agissant du fond, ceux qui attendaient des précisions en ont été plutôt pour leurs frais. Non seulement M. Macron n’a pas dévoilé d’arbitrages nouveaux, se retranchant derrière les discussions en cours, mais son propos a parfois été émaillé d’imprécisions.

Le Parisien
Cerise sur le gâteau. L’essayiste Alain Minc, proche d’Emmanuel Macron, le met en garde : s’il persiste à vouloir passer sa réforme en l’état, prédit-il, l’exécutif risque la sortie de route.


L'article sur le site du Dauphiné Libéré  https://www.ledauphine.com/actualite/2019/10/08/avignon-pres-de-500-manifestants-dans-la-rue-contre-la-reforme-des-retraites

L'article sur le site de la Provence  https://www.laprovence.com/actu/en-direct/5710111/video-avignon-500-retraites-et-actifs-presents-pour-ce-jour-de-mobilisation-nationale.html

 

France bleu Vaucluse  https://www.francebleu.fr/infos/societe/les-retraites-a-nouveau-dans-la-rue-pour-manifester-contre-la-reforme-1570531655

 

Manif 7 10 2019

Allocution FO à la manifestation des retraités du 8 octobre 2019

 

Chers camarades,

Après la hausse de 25 % de la CSG, après avoir perdu plus de 2 % de pouvoir d’achat en 2018 et plus de 1 % en 2019, alors que notre pouvoir d’achat est en chute libre depuis 25 ans comme le reconnaît le Comité d’Orientation des Retraites, le Président des riches nous prend de nouveau pour cible.

Les retraités n’auront droit qu’à 1 % d’augmentation en 2020 à condition de gagner moins de 2 000 euros brut par mois, et pour les autres ce sera  0,3 %, c'est-à-dire, pour tous, la poursuite de la baisse du pouvoir d’achat.

Tout le monde ne connait pas le même sort !

Les sociétés françaises sont championnes des dividendes versés aux actionnaires : 44 milliards d’euros pour l’année 2018 !

Le gouvernement est, lui, champion des cadeaux à la Finance en allègement de cotisations sociales et autres cadeaux fiscaux.

Et voilà maintenant que le gouvernement découvre un déficit de la Sécurité sociale, ce qui vaut annonce de nouvelles restrictions de notre droit aux soins ; mais ce déficit, c’est le gouvernement qui le crée et l’aggrave par les exonérations de cotisations sociales patronales qui ont pris la suite du CICE.

Quant aux retraites, les plus de 300 milliards versés chaque année à 17 millions de retraités, les spéculateurs et le gouvernement rêvent  de s’en accaparer la gestion comme des réserves constituées avec l’argent des travailleurs.

Leur objectif, c’est de bloquer la part des pensions dans les richesses créées (13,8 % du PIB) alors que le nombre de retraités augmente. La même part à se partager entre plus de monde, c’est la baisse des pensions assurée pour tous comme cela s’est passé partout où les retraites à points ont été imposées.

Ceux qui pourront se payer une assurance complémentaire par capitalisation engraissant la Finance survivront, pour les autres, ce sera la misère ou encore plus de misère. 

Et quand Macron et Delevoye affirment que les actuels retraités et futurs retraités partant avant 2025 ne seront pas impactés, ils mentent !

Posez la question : est-ce que le niveau actuel des retraites, déjà faible, sera garanti dans le nouveau système ? Ni Macron, ni Delevoye, ni aucun de leurs députés ne répondent ! 
Leur cynisme leur fait même prétendre qu’il n’y a pas de simulation possible mais, pour vendre leur réforme, le rapport Delevoye était, lui, accompagné de simulations truquées ! Pour qui aurait encore eu des doutes, cela confirme qu’il s’agit bien d’un projet de réforme au compte de la Finance et d’elle-seule, comme les ordonnances Macron, comme la loi Travail, comme la loi de transformation de la Fonction publique.

Ni allocation sociale, ni minimum social, la retraite est un droit, conquis dans la Fonction publique comme dans le privé, à partir de nos salaires.

Ce gouvernement, sourd aux souffrances, sourds à la pauvreté de millions de retraités et de salariés, s’attache à détruire méthodiquement toutes nos conquêtes sociales. Il faut l’arrêter !

La confédération FO soumet la proposition de rejoindre, par un appel interprofessionnel, la grève unie des syndicats de la RATP et des transports à compter du 5 décembre prochain pour empêcher et mettre en échec le projet Macron/Delevoye de casse des régimes de retraites.

Tous ensemble, unis, nous pouvons gagner !

A bas les contre-réformes ! Pour la satisfaction de nos revendications, préparons la mobilisation générale, retraités avec les salariés qui vont s’engager dans la grève le 5 décembre.

Jacques Fassié