19 mars 2019 Avignon manifestation Avignon manifestation mars 2019

19 mars : mobilisation réussie

19 mars : mobilisation réussie

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La mobilisation ne faiblit pas pour exiger la hausse des salaires et des retraites, défendre les services publics et dénoncer la réforme des retraites… Le 19 mars, dans toute la France, les salariés du privé comme du public et les retraités sont descendus en masse (plus de 2000 à AVIGNON) dans la rue à l’appel de FO, ainsi que de la CGT, Solidaires, la FSU, et des organisations de jeunesse Unef, UNL et UNL-SD pour se faire entendre à l’issue du grand débat national. L’appel à la grève interprofessionnelle a été particulièrement bien suivi par les enseignants du premier degré, remontés contre le projet de loi Blanquer.

Plus de 150 manifestations ont été organisées dans toute la France, y compris dans des petites villes, pour la journée de mobilisation interprofessionnelle du 19 mars. Cette journée d’action a reçu le soutien des trois quarts des Français, selon un sondage Odoxa. Dans la fonction publique, 88% des agents ont même jugé cette mobilisation « justifiée ».

Les organisations syndicales et de jeunesse avaient choisi la date après la clôture du grand débat national pour se faire entendre et afficher leur détermination. Première revendication, la hausse des salaires et donc du Smic. L’augmentation de la prime d’activité de 100 euros prouve bien que le Smic ne suffit pas pour vivre, a rappelé Yves Veyrier, secrétaire général de FO, lors d’une conférence de presse en amont de la manifestation parisienne. On s’adresse au gouvernement mais aussi au patronat, il faut qu’il accepte de négocier sur les salaires et pour qu’il vienne, il faut se faire écouter par l’action.

Les mots d’ordre portaient aussi sur la défense des services publics. Les fonctionnaires sont exclus de la prime exceptionnelle, les services publics de proximité disparaissent, et 120 000 postes vont être supprimés, a-t-il rappelé. FO appelait également à la mobilisation contre la réforme des retraites. Un nouveau recul sur les droits et l’âge de départ en retraite, c’est une ligne rouge, a prévenu Yves Veyrier. Commençons par permettre de travailler à temps plein de l’entrée à la fin de la vie active, au lieu de faire porter la problématique de l’emploi aux régimes sociaux.

Depuis plusieurs mois, la question du pouvoir d’achat, des fins de mois difficiles est posée largement, comme celle des services publics, du poids des impôts indirects sur les ménages… et à nouveau, ces derniers jours, de la retraite, alors que le gouvernement laisse entendre que l’âge de départ pourrait être mis en cause au prétexte du Grand débat.

On est passé d’une incitation à retarder l’âge de départ à une nécessité d’allonger la durée du travail… Les masques tombent, alors que l’on nous disait qu’on ne toucherait pas à l’âge de départ et que la réforme annoncée n’avait pas pour but de réaliser à nouveau des économies sur les droits à la retraite ! Depuis 1993 les réformes ont contribué à reculer l’âge de départ. D’ores et déjà, l’âge moyen de liquidation des droits à la retraite est passé à 63,3 ans (hors dispositifs de départs anticipés).

L’aspiration à la justice sociale, qui pose celle de la justice fiscale et du devenir des systèmes solidaires et collectifs de sécurité sociale, fondée sur le salaire différé – la cotisation sociale – ne peut être ignorée au risque de déstabiliser la société dans son ensemble.

Ce 19 mars, nous avons aussi réaffirmé que nous ne céderons rien. Nous avons fait la démonstration de la force du calme et de la détermination. 

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