Débat : revendications et besoins des retraités Les retraités débattent à Montfavet Vaucluse : les syndicats de retraités organisent un débat public Les retraités veulent se faire entendre Débat public 11 mars 2019 Montfavet MONTFAVET débat public organisé par les syndicats de retraités Premier débat organisé par les syndicats de retraités Les retraités expriment leurs attentes

11 mars 2019, MONTFAVET débat public des retraités

DÉBAT PUBLIC

Logos syndicats de retraites vaucluse

Les Organisations Syndicales de Retraités CGT, FO, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR-FP, UNSA, invitent le

lundi 11 mars 2019 à 14 heures

Salle LE REX

Rue des paroissiens

MONTFAVET

les salariés actifs et retraités à participer au

DÉBAT PUBLIC

ouvert à tous qu'elles organisent

REVENDICATIONS et BESOINS

DES RETRAITÉS

  • Les services publics
  • Le pouvoir d’achat et la fiscalité
  • Les EHPAD, la dépendance, la santé
  • La dématérialisation (le tout internet)

SYNDICATS : PREMIER DÉBAT PUBLIC

 

P1000928

Le lundi 11 mars, pour la première fois en Vaucluse, les syndicats de retraités CGT, FO, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR-FP, UNSA organisent un débat public ayant pour thème : REVENDICATIONS et BESOINS DES RETRAITES en matière de:

  • services publics
  • pouvoir d’achat et fiscalité
  • EHPAD, dépendance, santé
  • dématérialisation (le tout internet)

Près d'une centaine de retraités est venue débattre.

Après l'introduction faite par les responsables syndicaux (CGT, FO, CFE-CGC, FSU, FGR) le débat s'engage.

Les nombreuses interventions soutiennent les actions déjà engagées par les organisations syndicales présentes.

De grands axes se dégagent :

  • services publics

Ils sont plébiscités. Leur utilité est unanimement reconnue. Les atteintes gouvernementales des majorités successives contre le service public et les privatisations sont condamnées. Le retour des services publics de proximité est réclamé avec des emplois physiques statutaires (hôpitaux, maternité, bureaux de poste, maintien des gares et des guichets SNCF, perceptions). En ce qui concerne l'eau, une intervenante propose que sa gestion soit confiée à une régie municipale; intervention recueillant un large consensus.
Une intervenante témoigne de la pénalité de 15 euros qui lui a été infligée par les services fiscaux parce qu'elle avait réglé, comme elle l'a toujours fait, ses impôts sur le revenu par chèque bancaire. Elle s'est rendue auprès du service des impôts où un fonctionnaire - en chair et en os - a annulé la pénalité.

Une autre rapporte l'escroquerie dont elle a été victime. Ayant besoin d'un certificat de naissance auprès d'une toute petite commune du nord de la France, elle fait sa démarche par internet. Elle est allée sur un site qui donnait toutes les apparences d'un site officiel. N'étant pas informée que la délivrance de ce document était gratuite, elles s'est acquittée des 30 euros que ce site lui a demandé. 

Ces témoignages forts attestent de la nécessité du maintien des services publics avec du personnel physique et non des automates. 

  • pouvoir d'achat et fiscalité

Les attaques conduites depuis la contre-réforme BALLADUR contre le pouvoir d'achat des retraités sont unanimement condamnées, de même que les mesures fiscales spécifiques visant à pénaliser pécuniairement les retraités. Les retraités ne réclament pas de privilèges mais le respect de leurs droits acquis par leurs cotisations. Ils veulent pouvoir vivre dignement.

Un intervenant réclame la suppression de la CSG, une intervenante rappelle qu'avant il y avait 15 tranches d'impôt sur le revenu.

Ces interventions expriment un sentiment d'injustice au niveau de la fiscalité, sentiment renforcé par les taxes et contributions diverses qui sont identiques quels que soient les revenus. Interventions largement partagées.

  • EHPAD, dépendance, santé

Pour les intervenants, la situation des EHPAD est un véritable problème : les effectifs sont insuffisants, les personnels sont à bout, les résidents font les frais de cette situation inacceptable. D'autre part le coût pour les résidents est supérieur au montant de leurs ressources mensuelles, il en résulte des difficultés pour les familles qui bien souvent sont contraintes de vendre, quand ils en sont propriétaires, l'appartement de leurs parents et s'ils n'en ont pas.... Seule une prise en charge de la dépendance par la sécurité sociale peut apporter une solution. En effet, que ce soit à domicile ou en EHPAD les frais engagés par la dépendance dépassent largement les possibilités financières de la majorité des retraités.

En ce qui concerne la santé, le département de Vaucluse est également confronté au désert médical. Les médecins généralistes qui prennent leur retraite ne sont pas toujours remplacés. Trouver un médecin devient très difficile. Il est aujourd'hui pratiquement impossible de trouver un médecin qui fasse des visites à domicile de jour comme de nuit. La majorité des médecins ne reçoivent que sur rendez-vous comme si la maladie pouvait se programmer. Non seulement il devient très difficile de se soigner, mais de plus les dépassements d'honoraires éloignent un peu plus de nombreux retraités de l'accessibilité aux soins.

  • Dématérialisation

La dématérialisation conduit à la déshumanisation de la société. Outre les inégalités d'accès à internet selon l'âge, la situation géographique, le niveau de vie, la dématérialisation imposée ne passe pas.  Les participants au débat  veulent avoir le choix et pouvoir accomplir leurs démarches administratives soit en utilisant internet, soit par écrit ou en se rendant à un guichet où ils pourront avoir une personne physique susceptible des les renseigner, de les conseiller. Ils veulent avoir la possibilité de recevoir leurs factures (gaz, électricité, assurances, etc...) et le détail des remboursements (sécurité sociale, mutuelle, impôts) par courrier papier à domicile ou sur internet.

Pour un intervenant, si nos gouvernants veulent rendre la dématérialisation obligatoire l'Etat doit en supporter le coût : donner une formation à tous ceux qui en ont besoin, fournir un ordinateur, une imprimante, et une dotation annuelle pour achat papier et cartouches d'encre à chaque foyer fiscal. Il insiste sur le fait qu'on ne peut décemment pas imposer la dématérialisation à des foyers qui n'arrivent déjà pas à finir la fin du mois, vu les frais qu'elle engendre. Intervention qui a suscité une large approbation.

 

Ce premier débat public organisé par les Syndicats de Retraités de Vaucluse, à l'initiative de l'UDR-FORCE OUVRIERE, confirme la profonde colère des retraités. 

Les échanges constructifs ont fait émerger de nouvelles aspirations.

P1000930

P1000929

Date de dernière mise à jour : 22/03/2019