LES SYNDICATS DE RETRAITÉS S'ADRESSENT AUX DÉPUTÉS

LES SYNDICATS DE RETRAITÉS DE VAUCLUSE S'ADRESSENT AUX DÉPUTÉS

Logos syndicats de retraites vaucluse

Madame la Députée

Messieurs les Députés

de Vaucluse

A l'appel de 7 syndicats, le 31 janvier dernier les retraités sont descendus dans la rue pour exprimer leur colère suite à différentes mesures qui les appauvrissent, les privent des services publics de proximité, et les excluent avec la dématérialisation. Ils veulent pouvoir vivre dignement.

En pièce jointe, vous trouverez un tract récapitulant le

urs revendications.

Nous attendons de connaître les actions que vous ne manquerez pas d'engager pour la satisfaction de ces justes et légitimes exigences.

La réponse des Député(e)s de Vaucluse

Jean-Claude BOUCHET

Dès le mois de décembre je suis intervenu auprès de Monsieur Emmanuel MACRON pour l’alerter des tensions qui se profilaient en France et notamment de la situation extrêmement délicate qui touchait les retraités.

Sachez que je suis sensibilisé sur cette situation au quotidien.

Jean-Claude BOUCHET

Député de Vaucluse

Monsieur le Président,

Depuis trois semaines, la France est dans une situation particulièrement préoccupante et dangereuse. Etant régulièrement au contact des différents groupes de gilets jaunes organisés dans ma circonscription, que ce soit à ma permanence parlementaire ou sur le terrain, je rencontre des personnes de toutes conditions, de toutes origines, de tout statut social qui sont « à bout et prêtes à tout ». La principale préoccupation qu’elles revendiquent est la hausse du pouvoir d’achat, mais elles évoquent également la remise en cause totale de nos institutions.

Il est très clair que les actes de violences qui ont accompagné les manifestations pacifistes de ces citoyens sont inacceptables. Néanmoins, le désespoir perdure pour nombre de Français qui ne croient plus en l’avenir, ni à court, ni à moyen terme.

Il est important qu’en votre qualité de Président de la République Française, vous les écoutiez et que vous puissiez répondre à plusieurs de leurs attentes légitimes. Le Général de Gaulle l’a fait en 1968, le chef d’Etat, quel qu’il soit aujourd’hui, doit pouvoir le faire.

Il n’est pas acceptable que de plus en plus de Français ne puissent plus vivre décemment. Il est important de mettre en place des mesures qui redonnent immédiatement du pouvoir d’achat à nos concitoyens : une augmentation des salaires compensée intégralement par une baisse des charges pour les entreprises, une indexation des pensions de retraites sur le coût de la vie, une suppression de la CSG pour les retraités qui ont cotisé durant de nombreuses années et qui aujourd’hui n’arrivent plus à finir leur mois… Dans tous les cas, il faut revenir à un principe simple que nous avons connu il y a quelques années qui veut que le travail paye, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui pour une grande majorité de Français. Il faut également dès maintenant que vous fassiez en sorte que les entreprises fonctionnent normalement ce qui n’est pas toujours évident actuellement sur notre territoire.

A ce titre, vous devez prendre des mesures fortes, notamment en annulant la hausse des taxes prévues au 1^er janvier 2019 et engager immédiatement des états généraux de la fiscalité et du pouvoir d’achat. Afin de donner toute légitimité à cette action, le 1^er Ministre, ayant échoué dans sa politique menée depuis un an et demi est décrédibilisé, il ne peut lui-même diriger ces états généraux. Il est important de nommer un nouveau 1^er Ministre qui aura pour mission de redonner confiance aux Français. Ces Français ne demandent qu’à croire en leur gouvernement, mais pour cela il faut les écouter.

La situation actuelle est plus que tendue et extrêmement inquiétante et c’est tout le peuple de France qui doute et manifeste.

Je tenais à vous faire part de cette demande car je ne sais qu’une chose : « nul ne peut gouverner contre le peuple ».

Jean-Claude BOUCHET

Député de Vaucluse

Claude Jenet

Claude Jenet est né le 25 février 1942 à Limoges. Reçu au concours d’agent de recouvrement des services du Trésor, il est nommé à la perception du centre hospitalier régional. En 1963, il est animateur des jeunesses syndicalistes FO de la Haute Vienne. En 1966, il entre au bureau de l’Union départementale. Deux ans plus tard, il en est Secrétaire général adjoint et, en 1970, il est élu secrétaire général. Il siègera ensuite à la Commission exécutive confédérale, à partir de 1974, avant d’être élu membre du Bureau confédéral, en 1980, à l’issue du XIV^e congrès confédéral de la CGT FO à Bordeaux, congrès qui réunissait 2 745 délégués.

Passionné de cyclisme, Claude Jenet, avec Roland Raignoux (alors secrétaire de l’UD FO de l’Indre) avait commencé par organiser une épreuve cycliste ouverte aux professionnels, « le Grand Prix du Muguet » qui reliait Châteauroux à Limoges. Arrivé au Bureau confédéral il réussira dès 1980 à convaincre Félix Lévitan, directeur du Tour de France, d’installer deux voitures aux couleurs de FO au sein de la caravane du Tour de France. C’est ainsi que l’été dernier, FO effectuait son 34^e tour de France. Claude Jenet, comme responsable du secteur Presse de la confédération, de 1980 à 1996 (date à laquelle il prend la responsabilité de l’organisation) aura lui-même suivi ainsi chaque année quelques étapes du Tour de France dans la voiture de presse de FO Hebdo.

Lorsqu’il quitte le bureau confédéral, lors du congrès confédéral de Marseille en 2000, Claude Jenet n’en finit pas avec son activité militante. Il deviendra responsable des retraités FO de l’Union départementale de Vaucluse, département qu’il avait choisi pour sa retraite, et est toujours demeuré actif et disponible auprès des syndicats et des militants FO de ce département jusqu'à son décès intervenu le 3 décembre 2014.