AVIGNON, les syndicats de retraités chez le député 4 février 2019 les syndicats chez le député la lutte continue ne lachons rien les retraités en colère nos revendications doivent etre satisfaites

AVIGNON - RENCONTRE AVEC LE DEPUTE

Logos syndicats de retraites vaucluse

 

RENCONTRE AVEC LE DÉPUTÉ CÉSARINI,
le 4 février 2019 à 10h00


- Pour les O.S. de retraités : CGT (Pierre Platon), FO (Serge Ollier), UNSA (Michel Gromelle), FSU (Daniel Gressier), Solidaires (Clotilde Rich)
- le député (arrivé en retard, à 10 h 15), et ses deux assistants, Damien Corrion et Paul Gauthé


Premier gros chapitre revendicatif abordé : la CSG, avec une passe d'armes entre le député et nous, au sujet de notre revendication d'annulation de la hausse pour tous les retraités, au-delà du léger recul accordé par Macron sur la question. Cesarini a rappelé son amendement (rédigé avec la CFDT), rejeté par ses propres collègues du groupe majoritaire, en faveur d'une CSG progressive dont le taux serait fonction du revenu. Puis il a joué la provocation, en nous disant qu'être pour l'annulation de cette hausse pour tous revenait à favoriser les "retraités riches" (à 5.000 € de retraite mensuels) au détriment des retraités les plus modestes, alors que lui plaidait pour une modulation de cette mesure. Il lui a été vertement répondu que pour nous c'était une question de principe, à partir d'une opposition frontale à la fiscalisation croissante de la CSG, maintenant considérée comme un impôt.
Sur ce sujet, comme sur d'autres, la méthode verticale de Macron, bien visible à travers la discipline de groupe parlementaire, a même soulevé son accord (sic).
Sur la revalorisation des pensions de retraite, il n'a exprimé son accord avec nous que sur un retour à l'indexation sur l'inflation (nouvelle provocation de sa part : "alors, OK si on l'indexe aussi à la baisse en cas de déflation"...). Nos revendications sur un rattrapage et sur un niveau de retraites pas inférieur au SMIC n'ont pas paru lui susciter un grand intérêt...
Il nous a par contre exposé, suite à ses propositions communes avec les gilets jaunes, qu'il était pour une refonte des tranches de l'impôt sur le revenu gommant les effets de seuil, et un retour de l'ISF, modulé (voir sa proposition d'amendement, déclinée dans la presse régionale de ce jour).
Autres sujets abordés par nous : l'anomalie du PAS sur les retraites de décembre 2018, et les problèmes multiples liés à la dématérialisation des services publics. Sur ce dernier point, le député nous a "fait sa pub" pour son action en faveur de l'économie numérique, et la mise en place d'aides associatives pour pallier les insuffisances des usagers sur l'utilisation des outils numériques des services publics.


A 11 h 15, il nous a quittés, nous laissant en compagnie de son attaché, Paul Gauthé.
Mais avant de partir il s’est engagé à écrire à DARMANIN pour soutenir nos demandes à savoir la déduction dans la prochaine déclaration d’impôt sur le revenu du montant de la retraite et de la retraite complémentaire perçus en janvier 2019 et la suppression des numéros surtaxés pour tous les appels à destination des services publics ou établissements assumant une mission de service public.
Le jeune attaché a plus pris note de nos revendications que réellement répondu, sur les quelques sujets que nous avons abordés avec lui :
- nos craintes sur le devenir des pensions de réversion, avec des risques d'uniformisation par le bas ou de suppression
- nos craintes encore plus grandes sur la future réforme des régimes de retraites et sa soi-disant "concertation avec les partenaires sociaux". Nous avons rappelé notre opposition à tout régime unique par points et notre attachement à un système par répartition et une solidarité intergénérationnelle"
- la présence et le retour des services publics, même en zones urbaines (Poste, guichets SNCF...)
- les EHPAD : accessibilité, maltraitance des résidents et de personnels
- la prise en charge par la sécurité sociale de la dépendance
- une CRDS prolongée indéfiniment, au-delà de 2024 ... ?
- et, plus généralement, la considération due à la place et au rôle des retraités dans la société.


Sortie de notre délégation à 11 h 45.


Sentiment général d'avoir à faire à un personnage public certes intelligent, et au fait de nos
revendications, mais plus soucieux de son image de "trublion du groupe LREM", avec la constante
préoccupation de mise en valeur de son action, sur quelques points où, effectivement, il pourrait, à la
marge, être porteur de propositions relativement intéressantes, mais ne réglant en rien le fond des
problèmes de vie quotidienne des retraités : pas faute pourtant, de notre côté, d'avoir insisté sur ce que
représentaient, en termes de profondeur du mécontentement, les 6 journées d'action en 18 mois, et la
persistance du front uni du groupe des 9, éléments qui se conjuguent, loin de s'opposer ,avec la présence de
nombreux retraités parmi les gilets jaunes !

Moralité : la lutte continue... ne lâchons rien... !!