hold-up sur les retraites prelevement a la source : hold-up sur les retraites l'UDR-FO 84 refuse un nouvel hold-up sur les retraites

une dizaine de milliards pris dans les poches des retraités

Une nouvelle fois, il va être fait main basse sur une dizaine de milliards pris dans les poches des retraités


LETTRE OUVERTE AUX DÉPUTÉS DE VAUCLUSE
Madame la Députée,
Messieurs les Députés,
La mise en oeuvre du prélèvement à la source de l’impôt sur les revenus, sera effective à compter du 1er janvier 2019.
Dans un communiqué du 5 septembre dernier la cgt-FORCE OUVRIERE a rappelé son opposition constante à cette réforme « qui n’apportera jamais au contribuable le surcroît de lisibilité et de simplification tant mis en avant ». Au contraire, elle va « s’accompagner de plus de complexités, d’inégalités, de rendements de l’impôt plus faibles et de coûts supplémentaires pour l’administration fiscale ». Pour FO, « cette obstination dans
l’erreur » ne répond qu’à « un seul objectif : rendre possible à terme, du fait d’un collecteur unique, la fusion entre CSG, cotisations et impôt sur le revenu, de façon à pouvoir supprimer tout financement dédié à la Sécurité sociale. Dès 2019, la baisse de pouvoir d’achat induite par cette réforme servira de justification à de nouvelles suppressions de cotisations (d’où par exemple l’annonce de désocialisation des heures supplémentaires dès septembre 2019). Outre une impasse pour l’impôt, c’est un grand PAS en arrière pour la Sécu ».
Nous constatons que dans toute sa communication sur le prélèvement à la source le gouvernement a complétement passé sous silence, pour ne pas dire escamoté intentionnellement, le sort qui sera réservé aux :
- retraites servies par le régime général de sécurité sociale au titre du mois de décembre 2018
- retraites complémentaires servies par la PREFON au titre des mois d’octobre, novembre et décembre 2018
qui seront payées début janvier 2019 et subiront le prélèvement à la source.
Il est inconcevable, pour ne pas dire antirépublicain, que les retraités soient une nouvelle fois traités différemment.
Faut-il rappeler que les valeurs de la République sont exprimées par la devise de la République française : « Liberté, Egalité, Fraternité ».
Par « Egalité », il faut entendre égalité de TOUS devant la loi. Il est donc incontestable que prélever à la source, aux seuls retraités, des revenus de 2018 est une mesure inique.
Faut-il également rappeler que dans l’article 1er de la Constitution de 1958 la France est qualifiée de « République indivisible, laïque, démocratique et sociale ».
« Sociale » ce qui montre l’attachement de la République à la protection des plus humbles, principe fondateur qui s’imposera au moment de la libération en 1944.
Depuis la contre-réforme BALLADUR de 1993, de contre-réforme en contre-réforme, les retraités sont sans cesse spoliés. Vingt-cinq années qu’ils sont pressurés et malgré les sacrifices qui leur sont imposés et ceux également imposés depuis 1983 aux actifs, la dette de l’Etat augmente vertigineusement. Les privatisations, la vente d’une partie du patrimoine, de la Française des Jeux, de l’Aéroport de Paris, etc… ne contribuent pas au désendettement mais augmentent la fracture sociale.
Alors, une fois de plus, en janvier avec le prélèvement à la source, il va être fait main basse sur une dizaine de milliards pris dans les poches des retraités pour alimenter les caisses de l’Etat.
Nous ne voulons pas d’un énième hold-up sur nos retraites, c’est pourquoi l’UDR-FORCE OUVRIERE de Vaucluse attire votre attention sur cette situation déjà vivement dénoncée par nos instances nationales.
Nous sollicitons de votre part une prise de position et vous demandons d’intervenir pour qu’une décision rapide soit prise afin que les retraités ne soient pas victimes de nouvelles discriminations renforçant le sentiment d’iniquité, d’injustice.
Dans l’attente de vous lire, nous vous prions d’agréer, Madame la Députée, Messieurs les Députés, l’expression de nos salutations distinguées
                                                                              AVIGNON, le 19 novembre 2018
                                                                                                           La Présidente
                                                                                                       Laure LAMBERTIN