Santé, social, service public : ils étaient dans la rue à Paris le 7 mars

Santé, social, service public : ils étaient dans la rue à Paris le 7 mars

Les salariés de nombreux secteurs professionnels ont répondu à l’appel à la grève et à manifester le 7 mars, lancé par les fédérations FO, CGT et SUD de la Santé et du social. Les personnels hospitaliers et de l’action sociale ont été rejoints dans leur mouvement par les fonctionnaires territoriaux et d’État, les salariés de la Sécu, mais aussi ceux de Pôle emploi ou encore ceux du secteur de l’Énergie. Le défilé national à Paris a rassemblé près de 35 000 personnes.

L'UDR-FO de Vaucluse, le 28 février, par communiqué de presse apportait son soutien à cette journée nationale d'action.

Communiqué de presse

DES DROITS POUR TOUS, PAS DES AIDES SOCIALES

 

En 2007, une des mesures phares du programme présidentiel de Nicolas SARKOZY concernait la création d’ «une cinquième branche de la sécurité sociale pour consacrer suffisamment de moyens à la perte d’autonomie. » 

Cette promesse électorale restée à l’état de vœu pieux, François HOLLANDE la reprend dans ses engagements. Finalement la doctrine libérale de la maîtrise budgétaire enterre le cinquième risque et donne naissance à la loi Adaptation de la Société au Vieillissement (ASV), adoptée fin 2015.

Le gouvernement affirme que son financement repose sur la solidarité nationale alors que ce sont les retraités imposables qui la financent, au travers d’une ponction sur leur retraite (C.A.S.A., 0,3%).

Avec un budget contraint d’environ 700 millions d’euros, ce financement est insuffisant au regard des besoins. La revalorisation de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie, la création d’un droit au répit des aidants, le plan national d’adaptation des logements à la perte d’autonomie, ne sauraient masquer que la dépendance relève toujours de l’assurantiel, que le reste à charge en EHPAD ou à domicile demeure trop élevé au regard du niveau moyen des retraites, qu’aucune mesure n’est prise pour lutter contre la non-traitance, prévenir la maltraitance et promouvoir la bientraitance.

Le maintien à domicile des personnes âgées est au cœur du dispositif législatif, pour soulager les finances publiques quitte à ce que des familles se retrouvent fortement endettées car les aides ne suffisent pas à compenser les crédits souscrits pour adapter le logement à la perte d’autonomie, acheter ou louer le matériel paramédical, payer les services d’aide à domicile, etc... Bien souvent, faute de moyens financiers, ou de structures d’accueil à un tarif abordable, elles accompagnent seules  leur  proche avec toutes les répercussions que cela entraîne sur la vie familiale, professionnelle, la santé.

La loi ASV transformant les logements-foyers en résidences-autonomie nivelle par le bas les prestations dont bénéficiaient les résidents. Pour exemple un logement-foyer de notre département comportait un restaurant ouvert 7 jours sur 7, le midi et le soir. Depuis le 1er janvier 2017, devenue résidence-autonomie, le restaurant est fermé les samedis, dimanches et jours fériés, un plateau repas comprenant les repas du week-end est livré aux résidents qui le souhaitent … le vendredi (ou la veille) ! La sécurité alimentaire de personnes âgées dont la moyenne d’âge est de 82 ans est ainsi diminuée.

Les non-résidents âgés de plus de 60 ans pouvaient s’y restaurer à midi pour un prix modique. Ils ne le peuvent plus.

Le lien social créé ainsi pour les uns comme pour les autres est supprimé.

L’Union Départementale des Retraités FORCE OUVRIERE de Vaucluse refuse que le coût de la perte d’autonomie soit mis à la charge des retraités et revendique la prise en charge globale, pérenne et solidaire de la dépendance dans le cadre de la sécurité sociale, donc des droits pour tous et pas des aides sociales.

N’admettant pas que les coupes budgétaires conduisent, comme en Angleterre, à ce que plus de personnes âgées décèdent prématurément, l’UDR-FO84 soutient la mobilisation nationale du 7 mars pour la défense de l’hôpital, du service public et de la sécurité sociale.