Depuis lʼan dernier, la première page de la déclaration a été aménagée pour permettre aux usagers dʼindiquer individuellement le nom dʼusage auquel ils souhaitent recevoir leurs futures déclarations et avis dʼimpôt. Les usagers déjà connus de lʼadministration fiscale se voient indiquer sur leur déclaration pré-remplie :
leur nom de naissance et leur prénom dans la rubrique « Etat civil » ;
le nom que lʼadministration propose dʼutiliser pour lʼenvoi des courriers (déclarations et avis essentiellement) dans un cadre dédié.
Chaque usager pouvant prétendre à lʼemploi dʼun nom dʼusage peut inscrire ce nom dʼusage (sans le prénom) pour recevoir les principaux courriers de lʼadministration fiscale. Ainsi, les usagers mariés peuvent utiliser le nom de leur conjoint uniquement ou un nom composé de leur nom et de celui de leur conjoint, et ce, dans lʼordre souhaité. Chaque conjoint peut effectuer un choix individuel ;
les usagers divorcés peuvent conserver le nom de leur ex-conjoint sʼils y sont autorisés par le jugement de divorce ;
les usagers veufs (veuves) peuvent conserver le nom de leur conjoint ou le nom composé de leur nom et de celui de leur conjoint et ce dans lʼordre souhaité.
Les concubins et partenaires de PACS ne peuvent pas choisir comme nom dʼusage le nom de leur concubin ou partenaire de PACS (loi n° 99- 944 du 15 novembre 1999 relative au Pacte civil de solidarité).
Modification du barème du calcul (art. 2LF 2015)
Suppression de la tranche du barème frappant au taux de 5,5 % la fraction du revenu imposable par part comprise entre 6 011 € et 11 991 € (limites applicables au titre de l’imposition des revenus de 2013). Conséquences : le barème de calcul de l’impôt progressif ne comportera plus que cinq tranches au lieu de six auparavant. La suppression de cette tranche nʼentraînera pas, de facto, lʼexonération dʼimpôt de tous les contribuables dont l’intégralité du revenu imposable par part se situerait au titre de lʼimposition des revenus de 2014 dans la fourchette de cette tranche mais seulement celle des contribuables dont le revenu imposable par part nʼexcéderait pas 9 690 €. En effet, la tranche immédiatement supérieure (tranche au taux de 14 %) est corrélativement abaissée de 11 991 € à 9 690 €. Indépendamment des modifications apportées à la première et à la deuxième tranche dʼimposition du barème, les limites de lʼensemble des tranches de ce barème sont revalorisées de 0,5 %, hausse prévisible de lʼindice des prix hors tabac pour 2014.
Compte tenu de tous ces aménagements, le barème applicable aux revenus de 2014, pour un quotient familial dʼune part, avant application du plafonnement des effets du quotient familial, sʼétablira comme suit :
TRANCHES
Jusqu’à 9 690 €
14
de 9 690 à 26 764 €
14
de 26 764 à 71 754 €
30
de 71 754 à 151 956 €
41
plus de 151 956 €
45
Nouvelle décote
En premier lieu, la limite dʼapplication de la décote est relevée avec, pour la première fois, une différenciation selon la situation de famille du contribuable. Celle-ci est ainsi portée de 1 016 € à 1 135 € pour les célibataires, divorcés, séparés ou veufs et à 1 870 € pour les couples mariés ou liés par un PACS soumis à une imposition commune.
En second lieu, la décote sera désormais égale à la différence entre, selon le cas, 1 135 € ou 1 870 € et le montant de la cotisation dʼimpôt. Exemple : Cotisation dʼimpôt brut : 900 €. Décote : 1 135 € - 900 € = 235 € (célibataire) ; 1 870 € - 900 € = 970 € (couple soumis à une imposition commune).
Impôt après décote : 900 € - 235 € = 665 € (célibataire) ; 900 € - 970 € = 0 (couple soumis à une imposition commune).
Traitements et salaires
La limite dʼexonération de la participation de lʼemployeur aux chèques déjeuner est portée de 5,29 € à 5,33 €.
Pensions d’invalidité
Les pensions, allocations et rentes dʼinvalidité imposables, servies par des organismes de sécurité sociale sont désormais préremplies lignes 1AZ et 1BZ. Rectifiez si nécessaire ces montants. Indiquez lignes 1CZ et 1DZ les sommes perçues par les personnes à charges.
Suppression de la PPE en 2016 (revenus de 2015)
Lʼarticle 28 de la seconde Loi de finances rectificative pour 2014 supprime la prime pour lʼemploi (PPE) à compter de lʼimposition des revenus de lʼannée 2015. Celle-ci ne sera ainsi plus versée à compter de 2016. On rappelle que la PPE prend actuellement la forme dʼun crédit dʼimpôt imputable sur lʼimpôt sur le revenu ou restituable lorsquʼelle excède lʼimpôt dû. Elle bénéficie aux foyers de condition modeste dont lʼun au moins des membres (déclarant, conjoint, personne à charge) exerce une activité professionnelle mais dont aucun des membres nʼest passible de lʼISF (CGI art. 200 sexies). La prime sera donc accordée pour la dernière fois en 2015 au titre des revenus perçus en 2014.
Charges déductibles
Le régime spécifique prévu en faveur des rachats de cotisations aux régimes PREFON, COREM et CGOS est prorogé en 2014. Les rachats effectués en 2014 peuvent être déduits, au-delà du plafond général de déduction, dans la limite de deux années de cotisations (LFR 2013 ; CGI, art. 163 quatervicies).
Plafonnement global des avantages fiscaux
Le plafonnement global des réductions et crédits dʼimpôt est fixé pour 2014, comme en 2013, à 10 000 € majorés de 8 000 € pour les réductions au titre des dépenses et investissements outre-mer et des souscriptions au capital de SOFICA.
Réductions/crédits d’impôt
Dons
Le plafond de versement retenu pour la réduction dʼimpôt accordée pour les dons en faveur dʼorganismes dʼaides aux personnes en difficulté est porté à 526 €.
Réductions d’impôt liées à l’immobilier
Le crédit dʼimpôt développement durable (CIDD) est remanié pour les dépenses engagées depuis 2014. Lʼavantage fiscal est calculé au taux unique de 25 % et réservé aux « bouquets de travaux » (sauf pour les contribuables de condition modeste). Les bailleurs ne peuvent plus bénéficier du CIDD. Les modalités dʼapplication du crédit dʼimpôt en faveur de la qualité environnementale de lʼhabitation principale sont modifiées pour les dépenses réalisées à compter du 1.01.2014. Le crédit dʼimpôt est accordé uniquement lorsquʼun bouquet de travaux est effectué. La liste des six catégories de dépenses composant un bouquet de travaux est inchangée. Toutefois, cette condition ne sʼapplique pas aux personnes dont le revenu fiscal de référence de lʼavant-dernière année précédant celle du paiement de la dépense nʼexcède pas la limite prévue au II de lʼarticle 1417 du CGi (seuil dʼapplication du plafonnement de la taxe dʼhabitation en fonction du revenu). Ces personnes peuvent bénéficier du crédit dʼimpôt, au taux prévu en action seule, pour une dépense de la liste du bouquet de travaux ou pour une dépense ne faisant pas partie de cette liste (voir les 2 tableaux).
Cependant, pour les dépenses dʼisolation des parois vitrées, de volets isolants et de portes dʼentrée réalisées dans une maison individuelle, la condition de revenu nʼa pas dʼincidence. Ces dépenses ouvrent droit au crédit dʼimpôt uniquement lorsquʼun bouquet de travaux est réalisé, quel que soit le montant du revenu fiscal de référence du foyer. Le crédit dʼimpôt est supprimé pour les équipements de production dʼélectricité utilisant lʼénergie radiative du soleil (panneaux photovoltaïques) et les équipements de récupération et de traitement des eaux de pluie. Le crédit dʼimpôt comporte seulement deux taux : le taux général est de 15 %. Il est porté à 25 % lorsquʼun bouquet de travaux est effectué, pour les dépenses entrant dans sa composition. A compter du 1.01.2014, le bouquet de travaux peut être réalisé sur deux années consécutives. Les dépenses sont alors déclarées et ouvrent droit au crédit dʼimpôt au titre de la seconde année. Pour les mêmes dépenses, le crédit dʼimpôt peut se cumuler avec lʼéco-prêt à taux zéro lorsque le revenu fiscal de référence de lʼavantdernière année précédant celle de lʼoffre de prêt nʼexcède pas 25 000 € pour une personne seule et 35 000 € pour un couple soumis à imposition commune, majorés de 7 500 € par personne à charge. Le crédit dʼimpôt ne sʼapplique plus pour les dépenses réalisées par les propriétaires-bailleurs dans les logements donnés en location pendant au moins 5 ans à usage dʼhabitation principale (LF 2014 ; CGI, art. 200 quater).
Crédit d’impôt aide aux personnes : prorogation et modification (art. 73LF 2015)
Certaines dépenses réalisées dans lʼhabitation principale, entre le 1er janvier 2005 et le 31 décembre 2014, ouvrent droit au crédit dʼimpôt prévu par lʼarticle 200 quater A du CGI. Il sʼagit des dépenses pour lʼinstallation ou le remplacement dʼéquipements spécialement conçus pour les personnes âgées ou handicapées, pour la réalisation de diagnostics préalables aux travaux et de travaux prescrits aux propriétaires dʼhabitations par un plan de prévention des risques technologiques (PPRT).
Le dispositif est prorogé de trois ans pour les deux types de dépenses. Le crédit dʼimpôt sʼappliquera aux dépenses réalisées jusquʼau 31.12.2017.
1- Il reste identique pour les dépenses en faveur des personnes âgées ou handicapées : le taux du crédit dʼimpôt reste fixé à 25 % du montant des dépenses retenu dans la limite de 5 000 € pour une personne seule et 10 000 € pour un couple. Ces montants sont majorés de 400 € par personne à charge. Ce plafond continue à sʼapprécier, par périodes de cinq années consécutives (plafond pluriannuel glissant), désormais comprises entre le 1.01.2005 et le 31.12.2017.
DATES DE DÉPÔT Déclaration papier : mardi 19 mai 2015 minuit. Déclaration sur internet en fonction du lieu de résidence (département) :
01 à 19 : mardi 26 mai 2015 à minuit ;
20 à 49 : mardi 2 juin 2015 à minuit ;
50 à 974/976 : mardi 9 juin 2015 à minuit. Smartphone : ceux qui nʼont aucune modification à apporter à leur déclaration peuvent la valider sur leur smartphone (ou tablette) en téléchargeant lʼapplication impots.gouv. Les déclarants peuvent choisir leur mot de passe et opter pour la déclaration et les avis dʼimpôt 100 % en ligne. Handicap : il existe des points de contact pour les personnes sourdes et malentendantes.
Sur le site www.impôts.gouv.fr, rubrique « Nous connaître », en savoir plus « Lʼimpôt en langue des signes ».
2- Il est aménagé pour les dépenses de prévention des risques technologiques PPRT : en cohérence avec lʼarticle L 515-16 du Code de lʼenvironnement, selon lequel les propriétaires de logements sont tenus de réaliser les travaux rendus obligatoires par un PPRT, le crédit dʼimpôt, pour de telles dépenses, est désormais réservé aux seuls propriétaires occupants de leur résidence principale ou donnant en location leur logement à titre dʼhabitation principale. Jusquʼau 31.12.2014, le crédit dʼimpôt était en théorie applicable, sans distinction, à tous les contribuables, propriétaires, locataires ou occupants à titre gratuit de leur habitation principale. Il pouvait également bénéficier aux bailleurs. La présente loi a pour but de mettre en conformité le texte et la pratique puisque seuls les propriétaires doivent réaliser les dépenses obligatoires prévues par un PPRT. Le taux du crédit dʼimpôt reste fixé à 40 % du montant des dépenses. Jusquʼà présent, le plafond des dépenses prises en compte était de 10 000 € pour une personne seule et de 20 000 € pour un couple. Ces montants étaient majorés de 400 € par personne à charge. Il sʼagissait dʼun plafond pluriannuel glissant à apprécier sur la période comprise entre le 1.01.2012 et le 31.12.2014. Sur une période de trois ans, du 1.01.2015 au 31.12.2017, le présent article remplace le double plafond de dépenses par un plafond unique de 20 000 € par logement, quel que soit le nombre de ses occupants. Le montant de 20 000 € correspond au coût maximal des travaux pouvant être prescrits dans le cadre dʼun PPRT pour les biens dʼune personne physique (art. L 515-16, IV du Code de lʼenvironnement). Ces dépenses ne peuvent pas bénéficier, en même temps, du crédit dʼimpôt prévu par lʼarticle 200 quater du CGI qui a été renommé par la présente loi « crédit dʼimpôt pour la transition énergétique ». Cette règle de non-cumul ne concerne en pratique que les dépenses prescrites par un PPRT.
Les conditions de prise en charge des frais d’obsèques par la CNAV Au décès d’un assuré, toute personne, si elle en fait la demande auprès de la CNAV a la possibilité d’obtenir le remboursement d’une partie des frais d’obsèques acquittés. Ce remboursement est proposé dans la limite d’une somme de 2 286,74 euros prélevée sur les sommes dues au décès des titulaires de pensions de vieillesse. Pour en bénéficier, il suffit de présenter la facture des frais d’obsèques et l’acte de décès, la qualité d’héritier ou d’ayant droit n’est pas nécessaire. Ainsi, par exemple, un héritier ayant renoncé à la succession peut tout à fait bénéficier de ce remboursement. À noter : l’acte de décès est établi par la commune où le défunt est décédé ou par celle où il résidait. Circulaire CNAV du 25 janvier 2013.
L’Assemblée Générale de l’Union Départementale des Retraités Force Ouvrière de Vaucluse réunie le 4 juin 2021 à Montfavet réaffirme son attachement au syndicalisme ouvrier, fédéré et confédéré, libre et indépendant, fondé sur la charte d’Amiens. Seule l’indépendance syndicale vis-à-vis de toute structure ou influence étatique, économique, politique, religieuse peut permettre de rassembler les salariés, chômeurs et retraités pour une défense effective de leurs droits et intérêts matériels et moraux.
L’Assemblée Générale dénonce l’offensive forcenée du Gouvernement actuel, dans la continuité des politiques des gouvernements précédents, contre tous les acquis sociaux et démocratiques.
Elle se déclare opposée à toute restriction des libertés sous prétexte de lutte contre le virus Covid 19, et aux prolongations successives du régime d’exception, qui visent principalement à faire passer les plans de régression sociale en tentant d’empêcher toute résistance de la classe ouvrière. Elle condamne les atteintes aux droits fondamentaux de réunion, de manifestation, de revendication sous prétexte de « crise sanitaire ». Elle entend combattre toute atteinte à l’expression publique des revendications et aux prérogatives de représentation et d’action des organisations syndicales.
L’Assemblée Générale affirme sa détermination à défendre les intérêts et les revendications des retraités et à s’opposer aux plans dictés par les directives de l’Union Européenne organisant la destruction des services publics, des systèmes de solidarité assurés par la Sécurité Sociale et du Droit du travail. L’UDR FO 84 agira avec les retraités, les salariés, les chômeurs, les jeunes, par l’action syndicale interprofessionnelle, et en recherchant l’unité syndicale sur des revendications claires.
L’Assemblée Générale dénonce les contre-réformes qui se succèdent au profit exclusif de la Finance.
Ces contre-réformes développent et aggravent la pauvreté, le chômage, les inégalités, la précarité et détruisent les services publics.
L’Assemblée Générale déclare inacceptable la situation faite aux retraités.
Depuis le début de la pandémie, le gouvernement a versé plusieurs centaines de milliards d’euros aux grands patrons, contribuant ainsi à enrichir de manière éhontée cette minorité privilégiée de notre pays qui, pour autant, continue à licencier en masse.
L’Assemblée Générale rappelle que les retraités, déjà lourdement taxés, voient leur pouvoir d’achat régresser d’année en année tandis que les dividendes boursiers et les grandes fortunes atteignent des sommets inouïs.
L’Assemblée Générale dénonce la tentative du pouvoir politique de présenter les retraités comme des privilégiés, de les culpabiliser, pour justifier de leur faire payer le coût d’une crise sanitaire et économique dont ils ne sont en rien responsables.
L’Assemblée Générale s’indigne du lourd tribut en termes de vies humaines payé par les retraités depuis le début de la pandémie. Le gouvernement en porte l'entière responsabilité par la poursuite de la politique de fermetures de lits d’hôpital, de suppression de postes, de réduction des budgets des établissements de soins.
L’Assemblée Générale condamne toutes les atteintes portées à la dignité humaine, au droit d’être soigné en fonction de sa pathologie et non en fonction de son âge ou de ses moyens financiers.
Ces droits, qui résultent des ordonnances de 1945 qui ont créé la Sécurité Sociale, ont été conquis par les luttes de nos anciens dans un contexte pourtant marqué par les plus grandes difficultés sociales, économiques et sanitaires.
L’Assemblée Générale dénonce et s’oppose à la décision gouvernementale de faire adopter, en août 2020, par le parlement la création d'une cinquième branche, hors Sécurité Sociale, prenant en charge la perte d'autonomie. Selon le rapport Vachey, sa gestion serait assurée par la Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie (CNSA) et son financement par différentes mesures fiscales faisant les poches aux retraités et aux familles.
L’Assemblée Générale revendique la prise en charge de la perte d’autonomie par la Sécurité Sociale dans le cadre de la branche Maladie et son financement par le salaire différé que constituent les cotisations salariales et patronales.
L’Assemblée Générale rappelle que de tout temps FO s’est opposée aux exonérations de cotisations patronales et souligne qu’il est impératif d’y mettre fin. Entre1992 et 2018, le patronat a bénéficié de 496,1 milliards d’euros d'exonérations de cotisations de Sécurité Sociale. Rappelons que 62,50 milliards n’ont pas été compensés par l’État au détriment de la Sécurité Sociale (source ACOSS – août 2019).
La CADES1 finance la Sécurité Sociale en empruntant sur le marché à des taux bien plus élevés que ceux accordés à l’État. Depuis Maastricht, les gouvernements prennent des mesures qui tendent à substituer totalement l’impôt (CRDS2, CSG et CASA3) aux cotisations, aboutissant à l’étatisation de la Sécurité sociale, c'est-à-dire à la mainmise du pouvoir sur le budget de la Sécurité Sociale, ce que FO condamne.
L’Assemblée Générale exige le maintien du système de retraite actuel par répartition (issu des acquis de 1945), le maintien du code des pensions civiles et militaires, les régimes complémentaires ainsi que les régimes spéciaux ou particuliers existants. Elle exige l’abandon complet et définitif du projet de contre-réforme de retraite par points qui vise à substituer au versement actuel des pensions et retraites, selon des principes d’égalité et de solidarité, une logique d’individualisation des droits assortie d’une absence de garantie des taux de remplacement.
A l’heure où le gouvernement organise la privatisation de tous les services publics, la suppression de l’accueil physique au profit d’internet, exclut de fait les plus vulnérables. L’Assemblée Générale condamne le « tout numérique » qui se développe pour supprimer des emplois, réduire les coûts de fonctionnement en en transférant une partie sur les usagers alors même que nombre de personnes ne sont pas équipées ou ne maîtrisent pas l’outil informatique.
Elle dénonce l’amplification de l’inaccessibilité des services, y compris en matière de santé, en raison de la suppression des services d’accueil, de la dématérialisation, de l’absence de réponse téléphonique.
Pour lutter contre cette exclusion, L’Assemblée Générale revendique avec insistance :
le retour des services publics de proximité avec un accueil physique, et dénonce les implantations de FRANCE SERVICES qui n’est pas un service public et dont l’objectif consiste à la mise en place à marche forcée de la dématérialisation en lieu et place des guichets de proximité des services publics de plein exercice,
qu’il soit fait obligation à tous les services publics ainsi qu’aux entreprises assumant une mission de service public d’avoir un numéro téléphonique dédié avec des personnes physiques répondant aux appels et non des plateformes au personnel non formé,
que les bulletins de retraite ou de pension soient transmis, sous la version papier,
que soit considéré le droit au retour de l’usager à la relation papier comme obligatoire,
que toute modification des droits de l’usager soit signifiée sous forme papier.
NOS REVENDICATIONS
- Dans les EHPAD : application immédiate du ratio 1 pour 1 (dans le Vaucluse, il est de 0,6) ;
- la création des postes de médecins, d’infirmiers, permettant de mettre fin aux déserts médicaux, création de lits d’hôpital en nombre suffisant pour prendre en charge à tout moment les patients dont l'état de santé l'exige ;
- le retour d’un service public de qualité pour répondre à tous les besoins élémentaires des retraités (santé, transports, culture, sécurité, etc.) avec présence physique d’agents qualifiés ;
- le retour à une gestion paritaire de la Sécurité Sociale telle qu’à sa fondation en 1945 ;
- le maintien ou le retour à des tarifs règlementés pour le gaz et l'électricité et l'abandon des projets menaçant la péréquation tarifaire. L’Assemblée Générale dénonce par ailleurs les taxes exorbitantes sur le gaz et l'électricité et s'insurge que la TVA s'applique à ces taxes qui sont déjà des impôts déguisés ;
- le bénéfice d’une déduction fiscale ou d’un crédit d’impôt équivalant au montant des cotisations à leur couverture complémentaire santé ;
- l’abrogation de la CSG et d’ores et déjà, dans l’immédiat, l’annulation, pour tous, de la hausse de son taux intervenue en 2019 ;
- le retour à l’indexation au 1er janvier des retraites et pensions des régimes de base et complémentaires, des pensions de réversion sur l’évolution générale des salaires et exige le rattrapage du pouvoir d’achat perdu (de 2008 à 2019, les prix (hors tabac) ont augmenté selon l’INSEE de 12,93 %, et le SMIC de 20,3 % ; mais les pensions n’ont été revalorisées dans le même temps que de 8,6 % et les complémentaires de 6 à 8 % !) ;
- un minimum de retraite pour tous qui ne puisse être inférieur au SMIC pour une carrière complète ;
- le retour à la règle des dix meilleures années pour le calcul des retraites du privé, la suppression de la décote, une retraite complète sur la base de 37,5 années de travail, le retour à l’âge légal de départ à 60 ans ;
- le maintien et l’amélioration des conditions d’obtention des pensions de réversion et à cet effet, elle revendique le relèvement du taux de la pension de réversion ainsi que la suppression des conditions de ressources dans le régime général. De plus, elle revendique le bénéfice de la pension de réversion aux couples ayant conclu un pacte civil de solidarité (PACS),
- le rétablissement de la demi-part supplémentaire pour les parents isolés, veufs ou veuves n’ayant pas élevé seuls leurs enfants ;
- la suppression de la fiscalisation des majorations de pensions des retraités ayant élevé 3 enfants ou plus,
- la suppression du plafonnement de l’abattement fiscal de 10% ;
- la suppression de la CASA (Contribution Additionnelle à la solidarité pour l’Autonomie) ;
- l’abrogation de la taxe « Covid » sur les cotisations des complémentaires santé ;
- la suppression de la taxation du passage aux Urgences sans hospitalisation.
AU PLAN LOCAL
L’Assemblée Générale déplore le nombre insuffisant de maisons de retraite publiques dans le Vaucluse et le manque de financement public pour la création de nouveaux établissements.
Elle revendique un plan d’aide urgent pour les Établissements d’Hébergement de Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) qui sont dans une situation critique, mettant en difficulté le personnel, en nombre insuffisant, et les résidents insuffisamment entourés et aidés.
L’Assemblée Générale revendique le maintien de la gratuité du parking de l’hôpital public d’Avignon et de ceux de tous les services publics.
L’Assemblée Générale mandate le Conseil d’Administration de l’UDR-FO de Vaucluse pour amplifier les actions menées en défense des retraités.
L’Assemblée Générale réclame une politique publique d’adaptation de l’habitat, de la ville, des transports publics, des services, de l’environnement et de l’espace social, au vieillissement de la population.
L’Assemblée Générale appelle tous les retraités à s’organiser pour la défense
de leurs revendications et de leurs droits en rejoignant l’UDR-FO de Vaucluse
1. CADES caisse d’amortissement de la dette sociale
2. CRDS contribution au remboursement de la dette sociale
3. CASA contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie
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Les 7 erreurs ...
1-- On vit de plus en plus vieux, c’est normal de travailler plus longtemps.
Non, car si on vit plus longtemps, c’est aussi parce que l’on n’est plus obligé de travailler et de s’épuiser jusqu’au bout!
2-- Le système de retraite est inégalitaire. Non, c’est le système économique qui génère des inégalités: inégalités Hommes-Femmes au travail sur les salaires, la précarité, la responsabilité professionnelle…
3-- Le système français par répartition est trop compliqué: trente-huit régimes différents. Mais au Royaume-Uni, le système par capitalisation est constitué de plus de trois cent cinquante fonds de pension qui, souvent avec la crise financière, conduisent à la ruine l’épargne des salariés!
4-- 1990: 9,5 millions de retraités, 2030: 21 millions de retraités. C’est la spéculation financière qui est un poids mort pour l’économie, pas les retraites: les pensions sont réinvesties dans l’économie parce que les retraités consomment, comme tout salarié (alimentation, transport, tourisme…), générant une activité locale productive d’emplois, et contribuent à l’impôt (sur le revenu et TVA).
5-- Quatre actifs cotisaient pour un retraité en 1960, deux actifs pour un retraité en 2010. Mais entre-temps la productivité du travail a augmenté de l’ordre de 3% en moyenne par an, autrement dit un salarié produit 3% en moyenne de richesses supplémentaires chaque année.
6-- Retraites: un coût qui augmente. Les plus de 60 ans représentent aujourd’hui 22% de la population, quand les pensions représentent 13% du PIB (ensemble des richesses produites).
7-- Dans plusieurs pays d’Europe on part plus tard en retraite. Mais il y a un transfert vers l’invalidité, qui représente environ 14% des dépenses de prestations sociales en Suède et au Danemark, 13% en Finlande, 9% au Royaume-Uni, contre 6% en France.
Claude JENET
Claude Jenet
Claude Jenet est né le 25 février 1942 à Limoges. Reçu au concours d’agent de recouvrement des services du Trésor, il est nommé à la perception du centre hospitalier régional. En 1963, il est animateur des jeunesses syndicalistes FO de la Haute Vienne. En 1966, il entre au bureau de l’Union départementale. Deux ans plus tard, il en est Secrétaire général adjoint et, en 1970, il est élu secrétaire général. Il siègera ensuite à la Commission exécutive confédérale, à partir de 1974, avant d’être élu membre du Bureau confédéral, en 1980, à l’issue du XIVe congrès confédéral de la CGT FO à Bordeaux, congrès qui réunissait 2 745 délégués.
Passionné de cyclisme, Claude Jenet, avec Roland Raignoux (alors secrétaire de l’UD FO de l’Indre) avait commencé par organiser une épreuve cycliste ouverte aux professionnels, « le Grand Prix du Muguet » qui reliait Châteauroux à Limoges. Arrivé au Bureau confédéral il réussira dès 1980 à convaincre Félix Lévitan, directeur du Tour de France, d’installer deux voitures aux couleurs de FO au sein de la caravane du Tour de France. C’est ainsi que l’été dernier, FO effectuait son 34e tour de France. Claude Jenet, comme responsable du secteur Presse de la confédération, de 1980 à 1996 (date à laquelle il prend la responsabilité de l’organisation) aura lui-même suivi ainsi chaque année quelques étapes du Tour de France dans la voiture de presse de FO Hebdo.
Lorsqu’il quitte le bureau confédéral, lors du congrès confédéral de Marseille en 2000, Claude Jenet n’en finit pas avec son activité militante. Il deviendra responsable des retraités FO de l’Union départementale de Vaucluse, département qu’il avait choisi pour sa retraite, et est toujours demeuré actif et disponible auprès des syndicats et des militants FO de ce département jusqu'à son décès intervenu le 3 décembre 2014.