AVIGNON - 2000 à 3000 manifestants dans la rue le 10 septembre 2013

 AVIGNON - 2000 A 3000 MANIFESTANTS, DANS LA RUE LE 10 SEPTEMBRE 2013

manif-du-10-septembre-2013-019-1.jpgA l'appel des organisations syndicales FO, CGT, FSU et SOLIDAIRES, 2000 à 3000 personnes sont descendues dans la rue pour manifester contre le nouveu projet de réforme des retraites.

Salariés, chômeurs et retraités ont clairement affirmé leur opposition à tout nouvel allongement de la durée de cotisation.

Nous reproduisons ci-dessous le discours pronocé par Jean-Luc BONNAL Secrétaire Général de l'Union Départementale des Syndicats FORCE OUVRIERE de Vaucluse :

10 septembre 2013 Prise de parole UDFO Vaucluse

Chers camarades, chers amis, je m’exprime au nom de l’Union Départementale des syndicats Force Ouvrière de Vaucluse.

Je tiens tout d’abord à vous remercier pour avoir su vous mobiliser afin de faire barrage à cette nouvelle contre réforme des retraites dans la continuité de celles de 93, 95, 2007 et 2010 et pour dire NON à tout allongement de la durée de cotisation.

A chaque fois qu’un gouvernement s’attaque au dossier retraites, il explique que c’est la der des ders et qu’il entend garantir le système pour l’avenir, redonner confiance, notamment aux jeunes.

Et bien parlons des jeunes. Quel signe d’espoir leur donne-t-on avec ce nouvel allongement de la durée de cotisation ?

Alors que le taux d’emploi des jeunes ne dépasse pas 45%, alors que la moyenne d’âge d’entrée dans la vie active s’établit vers 23, 24 ans, on leur demande de devoir cotiser 43 ans pour une retraite pleine et entière. Le calcul est vite fait. Les nouvelles générations ne partiront pas en retraite avant 67 ans, et encore sous réserve qu’elles n’aient pas eu d’interruption de carrière. C’est au fond la même chose que de repousser l’âge légal.

Pour FORCE OUVRIERE, cette réforme anti jeune n’est pas acceptable !

On nous dit qu’il faut tenir compte de l’espérance de vie. Mais qui tient compte de l’espérance de vie en bonne santé, qui ne cesse de baisser ces dernières années et s’établit aujourd’hui à 63 ans ?

C‘est la retraite des morts que l’on nous prépare !

Mais ne vous y trompez pas ! Tout le monde est concerné par cette contre réforme qui ne fait que prolonger, renforcer et aggraver les précédentes.

En allongeant la durée de cotisation, le gouvernement  répond en fait aux injonctions de la Commission européenne et des marchés financiers. Il répond également aux attentes du patronat, même si celui-ci fait mine d’être insatisfait. Il a d’ailleurs obtenu, avant même que le projet soit publié, la compensation de l’augmentation de la part patronale prévue dans la réforme, et ce au détriment de la branche famille.

Et dire que le gouvernement avait annoncé qu’un effort serait demandé à tous !

C’est donc une réforme injuste et stupide qui nous est imposée !

Stupide parce qu’à l’entrée du marché du travail, pour les jeunes c’est « portes closes », et à la sortie pour les séniors c’est « la porte ».

Les portes battantes claquent bien fort pour sauver la compétitivité, chère aux yeux d’un patronat en pleine lutte des classes, qui en réclame toujours plus au détriment des salariés.

La politique d’austérité menée en France, puisque que c’est bien de ça qu’il s’agit, ne peut conduire qu’à l’impasse.

Mais elle se poursuit inexorablement détruisant tout ce qui fait notre modèle social, menaçant notre système de protection sociale dans son ensemble, retraite, famille, santé et je rajouterais code du travail.

Et nous devrions laisser faire ? Pour FO, il n’en est pas question !

C’est à nous, c’est à vous, jeunes et moins jeunes, de réagir partout dans les entreprises, les administrations.

Nous devons tout faire pour qu’ils reculent.

A FORCE OUVRIERE, nous nous inscrivons dans une démarche de reconquête sociale du droit à la retraite à 60 ans à taux plein pour tous.

A FORCE OUVRIERE, nous disons clairement NON à tout allongement de la durée de cotisation parce que nous refusons la retraite des morts à 67 ans et plus.

A FORCE OUVRIERE, nous considérons cette journée comme une première étape, et nous sommes prêts à une grève nationale inter professionnelle indispensable pour faire reculer gouvernement et patronat et défendre nos acquis sociaux.



 

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021