Non aux attaques sur le pouvoir d'achat des retraités

> NON AUX ATTAQUES SUR LE POUVOIR D'ACHAT DES RETRAITÉS

 

 

Les retraités ne sont ni des privilégiés, ni des nantis. L’UCR-FO réfute les idées de ceux qui veulent laisser croire que les retraités et les pensionnés sont des privilégiés et, qu’à ce titre, ils doivent être mis à contribution pour pallier les difficultés de financement des régimes de retraite.

Nous dénonçons toutes les mesures qui portent atteinte au pouvoir d’achat des retraites et des pensions et remettent en cause les conditions de vie de l’ensemble des retraités.

Après une longue vie de travail, souvent semée d’embuches et de périodes difficiles, avec des cas de perte d’emploi pour beaucoup d’entre nous, nous sommes, le jour où nous liquidons notre retraite, devenus des retraités pour toujours. C’est désormais notre statut et cette condition qui est la nôtre, nous devons la défendre.

Nous refusons que les jours à venir deviennent anxiogènes pour le plus grand nombre d’entre nous, pour tous ceux et celles qui ne pourront plus boucler les fins de mois.

Nous n’acceptons pas les efforts financiers que le rapport de la Commission pour l’avenir des retraites envisage de faire peser sur les retraités et réfutons les mesures préconisées à l’encontre des retraités. La baisse des revenus des retraités ainsi présentée comme un moyen de préserver les systèmes de retraites par répartition, suscite la colère de tous les retraités et futurs retraités.

LA RETRAITE N’EST PAS L’OPULENCE: LES CHIFFRES EN ATTESTENT

Les retraités ne sont pas des nantis. Le montant de la retraite moyenne qui s’établit au 31 décembre 2011 à 1 256 euros par mois, en est la preuve. Les écarts de pension entre les hommes et les femmes restent importants et constituent une profonde injustice envers les femmes qui perçoivent en moyenne une retraite inférieure de 58 %. Près de la moitié des nouveaux pensionnés, qui ont pourtant une carrière complète, relèvent du minimum contributif (montant : 628,99, majoré 687,32 euros).

LE NIVEAU DE VIE DES RETRAITÉS NE CESSE DE BAISSER

Les réformes successives ont toutes contribué à diminuer le niveau des retraites actuelles et futures, avec notamment :

- la réforme Balladur qui a fait que les retraites sont calculées sur les 25 meilleures années et que les salaires pris en compte, ainsi que les retraites déjà liquidées, sont indexés sur l’évolution des prix et non pas sur les salaires ;

- les réformes successives de 2003 et 2010 qui ont abouti à repousser l’âge légal de la retraite et augmenter la durée de cotisation permettant de liquider une retraite à taux plein. Cela revient, en période de chômage, à baisser le niveau des retraites et des pensions.

L’UCR-FO refuse la sous-indexation des pensions, annoncée sur une période de trois ans, alors que les revalorisations actuelles ne maintiennent pas le pouvoir d’achat.

LES FUTURS RETRAITÉS NE SERAIENT PAS EPARGNES

Les leviers envisagés tels que la sous-indexation des salaires pour le calcul de la retraite (par exemple, on cotise 100 euros pour environ 90 euros portés au compte individuel), l’allongement de la durée de cotisation, les modifications du mode de calcul des retraites des fonctionnaires ou un nouveau report de l’âge légal de départ à la retraite pour tous, sont autant de propositions qui s’inscrivent dans une même volonté de baisser le niveau de l’ensemble des retraites futures.

LES RETRAITÉS NE BENEFICIENT PAS DE NICHES FISCALES

Il est tout à fait erroné de prétendre que les retraités bénéficient de niches fiscales.

Non à la fiscalisation des majorations familiales pour les retraités.

Si les majorations familiales ne sont pas imposables, c’est pour traduire la prise en compte par la fiscalité des charges de famille passées des ménages qui ont pesé sur leurs revenus.

Non à la suppression de l’abattement fiscal de 10 %. Les retraités, comme les salariés, ont droit à un abattement fiscal de 10% dont le plafond, d’ailleurs, est fixé à un niveau plus bas que celui applicable aux actifs. Supprimer cet abattement, lequel a été accordé comme un instrument de justice fiscale, aboutirait à amputer le niveau de vie de tous les retraités imposables et à étrangler financièrement nombre de petites retraites qui deviendraient imposables.

Non à la hausse de la CSG. Un alignement du taux de CSG des retraités imposables sur celui des actifs, c’est-à-dire une taxe supplémentaire de 0,9 % sur le montant des retraites et des pensions, représenterait une ponction de près de 2 milliards d’euros sur les retraites.

Cette taxe viendrait s’ajouter à la taxe de 0,30 % mise en oeuvre depuis le 1er avril 2013, à la non revalorisation des barèmes d’impôt et à la suppression de la demi-part pour les veufs, veuves et isolés.

Pour toutes ces raisons, l’UCRFO dénonce l’attaque frontale envisagée contre le pouvoir d’achat des retraités et s’oppose à toute remise en cause des systèmes de retraites par répartition.

Les retraites et les pensions sont le fruit des conquêtes sociales. Ce sont les droits de tous les travailleurs.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021